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"Une icône de la modernité": la presse étrangère rend hommage à Jean-Paul Belmondo

La disparition de l'icône du cinéma français a aussi suscité des hommages bien au-delà des frontières du pays. Chez nos voisins allemands, espagnols ou même aux États-Unis, plusieurs journaux ont salué la mémoire de "Bébel".

Comparé à Marlon Brando et James Dean, rien que ça. La nouvelle de la disparition de Jean-Paul Belmondo s'est répandue partout dans l'Hexagone et dans le monde. De l'autre côté de l'Atlantique, c'est le New York Times qui a salué un acteur "aux personnages uniques et décalés, notamment dans 'À bout de souffle' de Jean-Luc Godard". Le Washington Post évoque pour sa part une star "désinvolte" qui a incarné l'"antihéros nonchalant" à travers ses multipes rôles au cinéma.

Plus près de la France, le quotidien britannique The Guardian dresse le portrait et le parcours du "visage de la Nouvelle vague" dans les années 60. L'acteur se retrouve même au milieu de la Une du journal, bonne gueule et cigarette à la bouche.

"Une icône de la modernité"

"Adieu à 'Bébel'", écrit La Stampa. Le journal italien salue la bonne humeur d'un homme au "visage de boxeur et sourire d'ange" qui "a sû mêler les genres et les styles". Chez nos voisins espagnols, l'acteur cascadeur se retrouve aussi sur la Une de quotidien El Pais.

"Une icône de la modernité que la Nouvelle Vague a emporté avec lui", relève le journal espagnol, "Belmondo a tourné avec de grands cinéastes comme Godard, Truffaut et Chabrol".

"Entre le public et lui, c'est à la vie à la mort"

Icône. Le terme est aussi repris par nos confrères belges du Soir pour qui "Belmondo était le cinéma français à lui tout seul".

"Jean-Paul Belmondo était la réconciliation du cinéma d’auteur et de la culture populaire. Il tourna avec les plus grands. Entre le public et lui, c’est à la vie à la mort", peut-on lire sur le site du quotidien belge.

"Star de la Nouvelle Vague puis flic ou truand de films grand public, l’acteur a eu l’itinéraire d’un enfant gâté du cinéma", estime La Libre, faisant référence ici au dernier grand rôle du comédien et qui lui avait valu un César.

Un "tendre voyou" pour le journal suisse Le Temps qui le fait entrer "au panthéon des acteurs les plus sympathiques". La Presse rend aussi hommage à un acteur "sachant tout faire" et qui "sans se prendre trop au sérieux", pouvait aussi bien tourner dans des films d'action que dans les "plus belles heures du cinéma d'auteur". Un acteur caméléon porte étendard du cinéma français, et même de la France.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV