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Culture

Toulouse se recueille en hommage aux victimes

Un millier de personnes se sont rassemblées vendredi midi sur la place du Capitole à Toulouse pour une minute de silence en hommage aux victimes de Mohamed Merah, abattu la veille par les forces de l'ordre. /Photo prise le 23 mars 2012/REUTERS/Jean-Philip

Un millier de personnes se sont rassemblées vendredi midi sur la place du Capitole à Toulouse pour une minute de silence en hommage aux victimes de Mohamed Merah, abattu la veille par les forces de l'ordre. /Photo prise le 23 mars 2012/REUTERS/Jean-Philip - -

TOULOUSE (Reuters) - Un millier de personnes se sont rassemblées vendredi midi sur la place du Capitole à Toulouse pour une minute de silence en...

TOULOUSE (Reuters) - Un millier de personnes se sont rassemblées vendredi midi sur la place du Capitole à Toulouse pour une minute de silence en hommage aux victimes de Mohamed Merah, abattu la veille par les forces de l'ordre.

Le silence de plomb s'est prolongé bien après que les noms des sept victimes du "tueur au scooter" ont été égrenés à voix haute.

Leurs proches se sont enlacés, en pleurs, soutenus par les élus locaux de la majorité comme de l'opposition et des anonymes.

Les autorités religieuses étaient également présentes sur cette place située devant la mairie de Toulouse, et dont les drapeaux de la façade avaient été mis en berne.

Dans la foule, les gens se saluaient à voix basse. Ici, une tape sur l'épaule, là, un signe, un mot d'encouragement.

Puis la foule s'est remise lentement à parler, à échanger des informations, à tenter de comprendre. Une banderole affichant "Vivre ensemble : égalité, pluralité, dignité" dans différentes langues, dont le français, l'hébreu et l'arabe, a été déployée.

Une habitante du quartier de la Côte Pavée, théâtre de l'ultime fusillade, tentait de comprendre: "Beaucoup de gens pensent qu'il voulait finir en martyr".

A 09h30, au début d'un conseil municipal exceptionnel, Pierre Cohen, le maire de Toulouse, avait évoqué "un moment de douleur qui ne sera jamais oublié" et un "temps hors du commun".

Il a souligné ne pas vouloir polémiquer. "J'ai ressenti de la part de tous la volonté d'avoir le criminel vivant", a-t-il dit.

Rue Sergent-Vigné, où habitait Mohamed Merah, la police scientifique et technique est toujours à l'oeuvre, à l'intérieur d'un périmètre de sécurité matérialisé par des bandes jaunes qui ceinture l'immeuble.

Un menuisier découpe des planches pour les fixer sur les fenêtres brisées par les balles et les explosions. Les fenêtres ont été brisées jusqu'au quatrième étage de l'immeuble.

Guillaume Serries, édité par Patrick Vignal et Gilles Trequesser