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Tableaux aspergés: la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, appelle les musées à "redoubler de vigilance"

Des activistes écologistes jettent de la purée sur "Les meules", un tableau de Monet exposé au musée Barberini de Postdam (Allemagne), le 23 octgobre 2022.

Des activistes écologistes jettent de la purée sur "Les meules", un tableau de Monet exposé au musée Barberini de Postdam (Allemagne), le 23 octgobre 2022. - LETZTE GENERATION / TWITTER

Des oeuvres de Monet et de Van Gogh ont récemment été la cible de militants écologistes en Allemagne et en Angleterre. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak dénonce leur logique "absurde".

Le radeau de la Méduse bientôt aspergé de mayonnaise? La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a appelé les musées français à "redoubler de vigilance", après que des oeuvres de Monet et de Van Gogh ont été la cible de militants écologistes en Allemagne et en Angleterre.

"C'est terrible ! Comment la logique de défense du climat amène à vouloir détruire une oeuvre d'art ? C'est proprement absurde", a déclaré la ministre dans un entretien au Parisien paru mardi soir en ligne.

Estimant que toutes les oeuvres ne peuvent être protégées par des vitres, et que la France n'est pas "à l'abri un jour qu'un activiste forcené attaque un tableau qui n'en a pas", elle a "demandé à tous les musées nationaux de redoubler de vigilance, d'en parler avec les agents de surveillance, de les préparer à toutes ces éventualités".

Des tableaux de Monet et de Van Gogh touchés

Dimanche au musée Barberini de Potsdam (Allemagne), "Les Meules" de Claude Monet ont été la cible de deux militants écologistes qui ont aspergé le tableau de purée, sans dommage car il était protégé par une vitre. Ces militants entendaient ainsi protester contre l'inaction en faveur de la protection de la planète et du vivant.

Après leur geste, ils ont pris la même pose que les activistes qui avaient lancé de la soupe à la tomate le 14 octobre sur les "Tournesols" de Van Gogh à la National Gallery de Londres, tableau lui aussi protégé par une vitre.

Fin mai, "La Joconde" avait été entartée au musée du Louvre. Un geste sans conséquence puisqu'elle aussi était placée depuis 2005 derrière un verre blindé. L'auteur de cet acte avait lui aussi évoqué la "planète", avant d'être placé à l'infirmerie psychiatrique.

Interrogés cette semaine par l'AFP, plusieurs grands musées ont refusé de fournir des précisions quant aux mesures déjà mises en oeuvre ou à venir pour renforcer la sécurité des oeuvres d'art. Le Centre Pompidou a néanmoins indiqué avoir "pris en compte ces attaques, qui se multiplient, depuis un certain temps" par un "échange" spécifique "avec ses équipes".

S.C avec AFP