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Succession de Jean-Loup Dabadie: sa fille dépose plainte contre sa veuve

Jean-Loup Dabadie en 2009

Jean-Loup Dabadie en 2009 - Bertrand Guay - AFP

Pour les enfants de Jean-Loup Dabadie, les inventaires de ses biens sont très en deçà de la réalité. Ses enfants ont déposé plainte contre sa veuve.

Clémentine Dabadie, fille aînée de l'académicien Jean-Loup Dabadie disparu en mai dernier, a déposé plainte le 5 mars contre la veuve de son père, Véronique Bachet, des chefs de vol, abus de confiance et recel, a indiqué mardi à l'AFP son avocate.

Avec l'accord de deux autres enfants de son père, la fille de Jean-Loup Dabadie a saisi la justice dans le cadre de la succession de l'écrivain, scénariste et parolier, qui a notamment signé le scénario des Choses de la vie de Claude Sautet et les paroles de grands succès de la chanson comme Femmes, je vous aime" de Julien Clerc.

Jean-Loup Dabadie a eu une fille d'une première union, deux fils d'un deuxième mariage. Il a ensuite épousé en 1997 Véronique Bachet. Le couple n'a pas eu d'enfants.

"Les inventaires de biens effectués au domicile conjugal et dans la maison de l'Île de Ré appartenant à Jean-Loup Dabadie concluent à des montants très faibles, eu égard aux revenus engendrés par la carrière de grande ampleur de ce dernier", indique l'avocat de Clémentine Dabadie, Me Isabelle Wekstein, dans un communiqué.

Tableaux, montres précieuses et manuscrits ont disparu

"Des tableaux, des montres précieuses, des stylos à plume de marque, des pipes anciennes qu'il aimait à collectionner, les manuscrits de l'écrivain ainsi que son épée d'académicien, ont disparu", ajoute le communiqué.

"Clémentine Dabadie et ses frères reprochent à la veuve d'avoir, peu de temps après son mariage avec Jean-Loup Dabadie, mis en place une stratégie d'isolement, visant à faire le vide autour de son époux et à mettre la main progressivement sur l'ensemble de son patrimoine", dit encore le communiqué.

Pour Véronique Bachet, dernière épouse de l'écrivain, ces accusations relèvent de la "pure diffamation" et sont "tout aussi contraires à la réalité qu'insensées", selon ses déclarations au Monde.

Les inventaires réalisés dans l'appartement parisien et la maison de l'île de Ré de Jean-Loup Dabadie, trois mois après le décès, s'élevaient à moins de 8.000 euros, tandis que les actifs bancaires totalisaient 1,9 million d'euros, une "somme modeste compte tenu de la carrière qu'il a menée et des droits d'auteur estimés à 300.000 euros par an", selon la plainte déposée auprès du Procureur de la République du Tribunal judiciaire de Paris.

M. R. avec AFP