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Série télé: "Z Nation", dans l'ombre de "The Walking Dead"

Anastasia Baranova, Keith Allan, Kellita Smith, Michael Welch, Pisay Pao

Anastasia Baranova, Keith Allan, Kellita Smith, Michael Welch, Pisay Pao - SyFy.

BLOG - La série Z Nation, dont la diffusion vient de débuter aux Etats-Unis a pour ambition de détrôner The Walking Dead. Mais pour l'instant le match tourne à l'avantage de cette dernière. Explications.

La note: 2 sur 5

Le Post apocalyptique est un thème à la mode. The Walking Dead, Revolution, Falling Skies, ou encore Jericho il y a quelques années… Les productions se multiplient, avec toujours les mêmes ressorts: Lutte pour survivre, redéfinition de la vie de chacun, dans un monde où la loi du plus fort est la seule qui tienne. Z Nation, comme son nom l'indique, joue la carte des Zombies.

L'histoire

Trois ans après la fin du monde et après qu'un virus a -semble-t-il- commencé à transformer les hommes en monstres cannibales, une petite communauté de survivants semble vivre paisiblement dans l'Etat de New York. Jusqu'à ce qu'arrive sur leur territoire un ex-marine. Il est accompagné d'un homme, présenté comme le dernier espoir de notre civilisation. Tout deux doivent rejoindre la Californie, où ils pourront aider à la création d'un vaccin. Par une suite d'événements, certains personnages de la communauté rejoignent le convoi, et partent vers la Californie, dans une sorte de road trip de la dernière chance.

La critique

Ce n'est pas vraiment le manque d'originalité du scénario qui pèse. Z Nation n'est pas là pour réinventer quoique ce soit, c'est un pur divertissement, une Série B assumée. Et en la regardant, personne ne s'attend à quelque chose de grandiose. Le problème c'est qu'elle se prend trop au sérieux. Z Nation souhaite faire crédible, multipliant les longues scènes de tension, sensées faire peur, en vain. Le premier épisode inflige par exemple, pendant une dizaine de minutes, une scène de cache-cache/combat entre un soldat et un bébé zombie. Dix minutes longues, très longues, pas vraiment haletantes, sans suspens. Du banal de chez banal dans le genre "zombi-apocalypse", ni drôle, ni original.

Pourtant, en fin de pilote, la série prend un tournant différent, plus sympa, moins sérieux. Citizen Z, un employé de la NSA,qui passe son apocalypse complètement isolé dans un local perdu au milieu des neiges, s'adresse aux survivants qu'il observe, et se lance dans une tirade qui boucle l'épisode, sur du vieux rock américain.

"Je sais que vous êtes là, je peux vous voir. Vous fuyez, vous vous cachez, vous tuez, vous survivez. J'ai tout vu. Je suis un VIP de la zombi-apocalypse. Eh bien je dois vous le dire, on se fait botter le cul. C'est aujourd'hui que tout cela change. Eh oui, je ne suis plus simple spectateur, l'heure est venue, de botter le cul des Zombies."

Enfin. De l'auto-dérision, du "badass". Mais un monologue qui arrive comme un cheveux sur la soupe comme si, aux derniers instants de cet épisode de présentation, les scénaristes voulaient nous rappeler que leur série est fun, et surtout différente. Car le gros problème de Z Nation, c'est sa concurrence.The Walking Dead a le monopole du genre Zombie. La série d'AMC rameute à chaque épisode des spectateurs supplémentaires (plus de 16 millions en début de saison 4), et a créé un univers complet, avec des personnages qui ont eu le temps de se développer. Un monstre de puissance dans l'univers des séries actuelles, que Z Nation n'arrivera pas à bousculer. Sauf si elle parvient à trouver et développer sa patte, celle de l'autodérision et du toujours plus.

La fiche technique

Créateur: Karl Schaefer

Chaîne de diffusion (US): Syfy

Format: 13 épisodes/env. 42 minutes

Casting: Tom Everett Scott/Kellita Smith/DJ Qualls/Harold Perrineau

Diffusion: La première saison commence aux Etats-Unis. Pas de diffusion en France pour l'instant.

Pierre MILLET