BFMTV
Culture

Sélection rajeunie et atypique pour la 67e Mostra de Venise

Quentin Tarantino, président du jury de la 67e Mostra de Venise, qui s'ouvre mercredi et se tient jusqu'au 11 septembre. Face à la concurrence croissante du festival de Toronto, la Mostra a choisi de mettre en avant plusieurs jeunes réalisateurs ainsi que

Quentin Tarantino, président du jury de la 67e Mostra de Venise, qui s'ouvre mercredi et se tient jusqu'au 11 septembre. Face à la concurrence croissante du festival de Toronto, la Mostra a choisi de mettre en avant plusieurs jeunes réalisateurs ainsi que - -

par Mike Collett-White VENISE (Reuters) - Face à la concurrence croissante du festival de Toronto, la Mostra de Venise, qui s'ouvre mercredi, a...

par Mike Collett-White

VENISE (Reuters) - Face à la concurrence croissante du festival de Toronto, la Mostra de Venise, qui s'ouvre mercredi, a choisi de mettre en avant plusieurs jeunes réalisateurs ainsi que certaines des personnalités les plus énigmatiques d'Hollywood.

Le jury présidé par Quentin Tarantino remettra le Lion d'Or au terme du festival, le 11 septembre.

"D'une certaine façon, Venise tient toujours son rang et les organisateurs peuvent dire qu'ils ont les Américains les plus tendance, comme Vincent Gallo ou Monte Hellman", estime Jay Weissberg, critique de cinéma pour Variety.

Venise, le plus ancien festival du cinéma et l'un des plus prestigieux, doit subir la concurrence de Toronto, dont les dates et la programmation recoupent en général les siennes.

La situation de Toronto, en Amérique du Nord, ses coûts relativement faibles et l'attrait qu'il exerce auprès des dirigeants de studios font du festival canadien un concurrent difficile pour la Mostra.

Outre Tarantino, sont notamment attendus dans la cité des Doges Catherine Deneuve, Natalie Portman, Helen Mirren ou encore Ben Affleck. Selon la revue The Hollywood Reporter, ce rassemblement d'acteurs est, en termes purement quantitatifs, "nettement en deçà du casting des années précédentes".

DOCUMENTAIRE SUR JOAQUIN PHOENIX

L'une des particularités de la sélection 2010 est la jeunesse des réalisateurs: 47 ans en moyenne.

Parmi eux, l'Américain Darren Aronofsky, lauréat du Lion d'Or en 2008 avec "The Wrestler", qui marquait la résurrection sur écran de Mickey Rourke. Il revient cette année avec "Black Swan", un drame psychologique dans l'univers de la danse classique avec Natalie Portman.

Sofia Coppola, 39 ans, sera également présente avec "Somewhere".

Des vétérans seront aussi là, comme Monte Hellman, 78 ans, et sa dernière oeuvre "Road to Nowhere", ou le Polonais Jerzy Skolimowski, 72 ans, avec "Essential Killing".

Ce film, dans lequel l'imprévisible et radical Vincent Gallo interprète un taliban afghan s'évadant lors de son transfert dans un centre de détention en Europe, est l'un des films les plus attendus de la compétition en raison de son acteur principal et de son sujet.

Hors compétition, Robert Rodriguez présentera "Machete", film d'action parodique tiré de ce qui n'était au départ qu'une fausse bande-annonce intercalée entre les deux volets du diptyque "Grindhouse" qu'il avait signé en 2007 avec Tarantino ("Boulevard de la mort" et "Planète terreur").

Autour d'un de ses acteurs fétiches, Danny Trejo, Robert Rodriguez a réuni notamment Robert De Niro, Jessica Alba, Don Johnson et Lindsay Lohan.

Autre film attendu, le documentaire "I'm Still Here" de Casey Affleck, sur la nouvelle vie de l'acteur Joaquin Phoenix depuis sa mystérieuse décision prise brutalement en 2008 de quitter le cinéma pour se lancer dans le hip-hop.

Depuis l'an dernier et une apparition mutique de Joaquin Phoenix, caché derrière une épaisse barbe et des lunettes noires sur le plateau du "Late Show" de David Letterman, les critiques se demandent quelle est la part de réalité et d'invention dans ce documentaire.

Julian Schnabel présentera quant à lui "Miral", avec la jeune actrice Freida Pinto, révélée dans "Slumdog Millionaire". Ce film, où l'on verra également Willem Dafoe et Vanessa Redgrave, se déroule dans le contexte de la première guerre israélo-arabe.

Gregory Schwartz pour le service français, édité par Henri-Pierre André