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Culture

Sarkozy-Bruni contre Delon-Gong Li à l'Exposition de Shanghai

Nicolas et Carla Sarkozy ont disputé vendredi la vedette aux acteurs Alain Delon et Gong Li, lors d'une visite au pas de charge du pavillon français de l'Exposition universelle de Shanghai. /Photo prise le 30 avril 2010/REUTERS/Philippe Wojazer

Nicolas et Carla Sarkozy ont disputé vendredi la vedette aux acteurs Alain Delon et Gong Li, lors d'une visite au pas de charge du pavillon français de l'Exposition universelle de Shanghai. /Photo prise le 30 avril 2010/REUTERS/Philippe Wojazer - -

SHANGHAI - Nicolas et Carla Sarkozy ont disputé vendredi la vedette aux acteurs Alain Delon et Gong Li, lors d'une visite au pas de charge du...

SHANGHAI (Reuters) - Nicolas et Carla Sarkozy ont disputé vendredi la vedette aux acteurs Alain Delon et Gong Li, lors d'une visite au pas de charge du pavillon français de l'Exposition universelle de Shanghai.

Le couple présidentiel français, qui a participé dans la soirée aux cérémonies d'ouverture de cette Expo 2010, dont les dirigeants chinois veulent faire une vitrine de la puissance de leur pays, achevaient dans la capitale économique chinoise une visite d'Etat de trois jours.

Alain Delon est le parrain du pavillon qui sera pendant six mois la vitrine de l'industrie et de l'art de vivre français, dans sa résille minérale abritant en son coeur un patio et un jardin à la française déployé à la verticale.

D'abord un peu bougon, l'acteur septuagénaire, une star en Chine, accepte de dire quelques mots aux journalistes présents, en attendant le couple présidentiel.

"Ce pavillon est magnifique. C'est difficile de dire autrement puisque j'en suis le parrain", dit-il. "Ça me fait toujours plaisir d'être en Chine parce que je suis un peu chez moi, ici. Je suis très aimé en Chine."

Il s'étonne en revanche qu'on lui parle de la notoriété en Chine de la chanteuse et ancienne mannequin d'origine italienne Carla Bruni-Sarkozy : "Je ne savais pas que la première Dame de France jouissait d'une notoriété en Chine. Vraiment ? Ah bon. En tant que chanteuse ?"

Il conclut en estimant que les Français "feraient mieux de faire un peu moins de critiques et de travailler un peu plus".

De son côté, Gong Li, actrice emblématique de la Chine, égérie du groupe français de cosmétiques L'Oréal, se prête au mitraillage des photographes professionnels et amateurs.

"CE QU'IL Y A DE MIEUX DE LA FRANCE"

Nombre d'invités à cette avant-première, dans une Expo 2010 presque déserte avant le déferlement attendu de dizaines de millions de visiteurs, se font photographier avec elle. Elle accepte de prendre la pose avec la mascotte du pavillon, "Léon le Chaton".

L'arrivée de Nicolas et Carla Sarkozy, en direct de Pékin, avec une nombreuse suite, met fin à cet intermède.

A leur tour mitraillés par les photographes, ils montent directement jusqu'à la terrasse qui couronne le pavillon français. Après une pause au restaurant gastronomique installé au dernier étage de ce quadrilatère de 70 m de côté et 30 m de haut, ils redescendent avec leur suite la rampe en pente douce au plancher de bambou, qui fait le tour du patio central.

Ils s'arrêtent à chaque étape - un tableau du peintre chinois Zao Wou-ki, passerelle entre la peinture chinoise et la peinture occidentale, des extraits de films montrant des scènes de rue de Paris ou de classiques du cinéma français, des robots, des jeux virtuels sur le thème de la santé dans la ville ...

Et à mi-parcours, sept oeuvres prêtées par la France, dont l'Angelus de Millet, le Balcon de Manet, la Salle de danse à Arles de Van Gogh, la Femme à la cafetière de Cézanne, la Loge de Bonnard et le Repas de Gauguin.

"Nous avons voulu honorer la Chine et l'Exposition universelle en montrant ce qu'il y a de mieux de la France", commente Nicolas Sarkozy à l'issue de la visite.

La France, qui attend 10 millions de visiteurs en six mois dans son pavillon de 45 millions d'euros, a proposé à la Chine de ne pas le démolir à l'issue de l'Expo 2010.

Elle souhaiterait l'offrir à la ville de Shanghai pour en faire une grande galerie d'exposition internationale. "Il y aura le moment venu une négociation entre la France et la Chine", explique José Frèches, le président de la Compagnie française pour l'Exposition de Shanghai, maître d'oeuvre du pavillon.

Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse