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Privé d'aide publique, l'écrivain Gabriel Matzneff réagit

Gabriel Matzneff en 2014 (photo d'illustration)

Gabriel Matzneff en 2014 (photo d'illustration) - Jacques DEMARTHON / AFP

L'écrivain, visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de quinze ans, est définitivement privé de l'aide publique qu'il a longtemps touchée, a indiqué ce jeudi la ministre de la Culture.

"L'avenir est sombre". Contacté par BFMTV, Gabriel Matzneff a réagi par écrit à l'annonce de la fin des aides publiques qu'il touchait. L'écrivain, visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de quinze ans, est définitivement privé de l'aide publique qu'il a longtemps touchée, a ainsi indiqué jeudi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot à Livres Hebdo.

"Le président du CNL (Centre national du livre) m'a écrit en août pour m'informer que la "commission" (je serais curieux de savoir qui sont les distingués membres de cette commission) avait, après mûre réflexion, décidé de ne pas m'accorder d'aide cette année, a écrit l'écrivain. Il n'avait toutefois dans sa lettre pas précisé que cette décision était définitive et valait aussi pour les années à venir. Vive la France!

"Chasse à l'homme"

"Comme mes livres sont, pour les raisons que vous savez, devenus quasi introuvables en librairie, que Le Point a mis fin à ma collaboration, que ma pension de vieux s'élève à 847 euros mensuels, que le loyer mensuel de mon studio s'élève à 624 euros et que je n'ai pas de fortune personnelle, l'avenir est  sombre."

L'écrivain évoque enfin un livre qu'il vient d'achever sur "la chasse à l'homme dont [il est] le gibier", et pour lequel il cherche un éditeur.

Roselyne Bachelot a déclaré à Livres Hebdo: "Je peux vous assurer que Gabriel Matzneff ne touche plus son allocation". Il s'agit de l'allocation pour écrivains à faibles revenus versée à partir de 2002 par le Centre national du livre (CNL). La ministre de la Culture n'a pas précisé quand avaient cessé les versements.

Le scandale avait éclaté à l'occasion de la parution début janvier d'un récit de l'éditrice Vanessa Springora, Le Consentement, sur les années où elle avait été entraînée à 14 ans dans une relation avec Gabriel Matzneff, qui approchait les 50 ans.

Alexandra Gonzalez avec Magali Rangin et AFP