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Culture

Prêt-à-porter: la joie des mélanges Jean-Paul Gaultier

Jean-Paul Gaultier a décliné samedi un prêt-à-porter au chic ethnique pour peindre un hiver métissé. "Courez, voyagez!", a conclu le couturier, qui a salué le public avec un sac-à-dos de trappeur, fourrure en plus. /Photo prise le 6 mars 2010/REUTERS/Beno

Jean-Paul Gaultier a décliné samedi un prêt-à-porter au chic ethnique pour peindre un hiver métissé. "Courez, voyagez!", a conclu le couturier, qui a salué le public avec un sac-à-dos de trappeur, fourrure en plus. /Photo prise le 6 mars 2010/REUTERS/Beno - -

par Mathilde Gardin PARIS - Entre les notes de la "Marseillaise" revisitée par Serge Gainsbourg et celles de "Voyage Voyage" de Desireless,...

par Mathilde Gardin

PARIS (Reuters) - Entre les notes de la "Marseillaise" revisitée par Serge Gainsbourg et celles de "Voyage Voyage" de Desireless, Jean-Paul Gaultier a décliné samedi un prêt-à-porter au chic ethnique pour peindre un hiver métissé.

"J'ai toujours aimé les mélanges, les paradoxes qui s'assemblaient", a déclaré le couturier français qui avait illuminé le bout du podium d'un halo bleu-blanc-rouge, dans ses ateliers parisiens.

Patchworks des cultures, les silhouettes brassent burnous à broderies berbères, collants fluo et trenchs doublés de soieries orientales. Joggings zippés, jupons aux rayures colorées et vestes militaires cohabitent en parfaite harmonie.

Jean-Paul Gaultier ne veut pas y voir une contribution au débat politique sur l'identité nationale. "Je n'ai ni la prétention ni l'intention de faire de la politique. C'est simplement le fait que je suis influencé par la vie, les voyages, les racines", a-t-il assuré.

Un modèle porte un foulard de matriochka mué en cape bordée de fourrure, un autre foule le podium en cuissardes brodées de fleurs. Les mannequins sont coiffés d'un béret, enturbannés de tissus africains ou au chaud sous des chapkas pointues.

Au son de l'accordéon, de la guitare et de l'harmonica et parmi la foison de tissus et d'imprimés, les incontournables de Jean-Paul Gaultier trouvent leur place: une robe rouge souligne une poitrine conique, un pantalon en cuir noir est entièrement lacé sur le côté.

Epuré de ses attributs colorés, le vestiaire laisse apparaître de sobres manteaux d'officier en trompe-l'oeil, de longues robes de soie façon robe de chambre et une salopette raccourcie aux chevilles, le tout porté sur des escarpins compensés tarabiscotés.

"Courez, voyagez!", a conclu le couturier, qui a salué le public avec un sac-à-dos de trappeur, fourrure en plus.

Edité par Guy Kerivel