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Près de 12 millions de Français exposés aux particules fines

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Près de 20% des Français -12 millions de personnes- ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines excède les normes européennes. Le gouvernement devrait se pencher sur le problème lors de la Conférence environnementale prévue mi-septembre.

Près de 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines, émises notamment par nos voitures, excède les normes européennes. Un constat dressé lundi par le ministère de l'Ecologie, dans son bilan annuel de la qualité de l'air.
Ces particules fines, émises majoritairement par la circulation en ville mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture, seraient à l'origine de 42 000 décès chaque année en France. Parmi les villes les plus polluées, on retrouve en tête Paris et sa banlieue, où le taux de concentration en particules fines dépasse plus de 2 fois les normes européennes. Globalement, les grandes villes comme Marseille, Lyon, Toulouse crèvent aussi les plafonds. Sans oublier les régions Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, l'Alsace ou encore la Réunion. Les particules fines mesurent 10 micromètres ( un centième de millimètre ), autant dire qu'elles s'introduisent facilement dans votre organisme, aucun masque anti-pollution ne peut les empêcher de passer.

« Il faut favoriser les transports en commun »

D'après le bilan du ministère, les concentrations en particules fines ont diminué « légèrement entre 2010 et 2011 sur les stations industrielles et rurales », mais sont en « légère augmentation » en ville et près des axes de circulation automobile.
« La lutte contre la pollution de l'air est une priorité majeure pour le gouvernement », souligne le ministère de l'Ecologie, rappelant que le sujet sera au menu de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre. Une « réunion de travail » est aussi prévue le 20 septembre avec les sept collectivités volontaires pour expérimenter des zones d'accès restreintes aux véhicules les plus polluants (Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Clermont-Ferrand et Aix-en-Provence).
Pour le docteur Patrice Halimi, de l'association Santé Environnement France, il faudrait privilégier les transports en commun : « Il convient de favoriser les transports collectifs, qu’ils soient moins coûteux pour les gens, estime-t-il. Un bus correspond à 40 voitures, donc si on arrive à faire des propositions dans ce sens-là, on diminuera de façon drastique la pollution ».

La Rédaction, avec Benjamin Smadja