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Manèges enchantés aux enchères à Paris

Manèges, automates et chevaux de bois: la fabuleuse collection d'art forain d'un couple de passionnés français doit être dispersée à la fin du mois par la maison d'enchères parisienne Drouot-Montaigne. /Photo prise le 7 septembre 2011/REUTERS/Philippe Woj

Manèges, automates et chevaux de bois: la fabuleuse collection d'art forain d'un couple de passionnés français doit être dispersée à la fin du mois par la maison d'enchères parisienne Drouot-Montaigne. /Photo prise le 7 septembre 2011/REUTERS/Philippe Woj - -

PARIS (Reuters) - Manèges, automates et chevaux de bois: la fabuleuse collection d'art forain d'un couple de passionnés français doit être...

PARIS (Reuters) - Manèges, automates et chevaux de bois: la fabuleuse collection d'art forain d'un couple de passionnés français doit être dispersée à la fin du mois par la maison d'enchères parisienne Drouot-Montaigne.

La poésie des dimanches de l'enfance et un air d'orgue de barbarie flottent sur les centaines d'objets, souvent monumentaux et datant du XIXe siècle pour les plus anciens, présentés au public porte de Versailles en attendant la vente les 28 et 29 septembre.

Des chevaux de bois de toutes tailles côtoient d'autres animaux comme un cochon-banquette jaune au cou enrubanné de bleu, un crocodile à mâchoire mobile et une grenouille à lunettes à la tête surmontée de grelots.

Parmi les lots les plus précieux figurent une statue de Saint-Georges terrassant le dragon de 2,40 mètres de haut, évaluée plus de 30.000 euros et un jeu de massacre de 1946 intitulé "La bande à Hitler", évalué plus de 10.000 euros.

Fabienne et François Marchal ont mis quarante ans a constituer cette collection, démarrée avec la découverte chez un brocanteur d'un petit cheval de manège sculpté signé Gustave Bayol, grand spécialiste du genre.

Le couple s'est pris de passion pour l'art forain, longtemps considéré comme mineur.

"Ces objets liés à la fête n'étaient pas considérés comme dignes d'intérêt et donc méprisés", a expliqué Fabienne Marchal à Reuters TV. "Beaucoup étaient détruits, car ils tenaient beaucoup de place dans les remises, les forains les brûlaient pour chauffer leur caravane".

Se séparer de ces objets est le fruit d'une longue réflexion.

"On en aurait été séparés un jour ou l'autre, le temps passe", dit Fabienne Marchal. "On a créé un intérêt pour toutes ces pièces, et finalement c'était notre but".

L'attrait du public venu admirer la collection en témoigne.

"L'amour de l'art forain commence petit, quand vos parents vous emmènent au cirque", note une curieuse prénommée Martine. "Moi j'ai 60 ans, ça me passionne toujours et là c'est tellement bien conservé, l'exposition est magnifique".

Elizabeth Pineau, avec Pauline Mével