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Culture

Lyon: défilé de parapluies décorés pour la sauvegarde du musée des tissus

Sous des parapluies décorés de tissus et de rubans, 300 personnes ont défilé sous la pluie pour demander la préservation du Musée des tissus,  à Lyon le 1er avril 2017

Sous des parapluies décorés de tissus et de rubans, 300 personnes ont défilé sous la pluie pour demander la préservation du Musée des tissus, à Lyon le 1er avril 2017 - Jeff PACHOUD, AFP

Portant des parapluies décorés de tissus et de rubans, environ 300 personnes, selon la police, ont défilé sous la pluie samedi à Lyon pour demander la préservation du Musée des tissus, dont l'avenir est suspendu à un accord entre les collectivités.

En tête de cortège, les manifestants arboraient de grands parapluies sur lesquels était écrit "Musée des tissus, protégeons le patrimoine" ou encore "Mort d'un musée, mauvais polar", en référence au festival littéraire Quai du polar, qui se tient en ce moment dans la capitale des Gaules.

"C'est extrêmement grave si un musée comme celui-là, de dimension internationale, avec une collection riche de 4,5 millions d'oeuvres, ferme", a alerté Bernard Warin, le porte-parole du collectif Canutopie, organisateur de la manifestation.

L’État a promis 300.000 euros par an, sous conditions

Soulignant que ce musée était aussi lié "à l'histoire du tissage de Lyon", M. Warin a réclamé que l'institution "reste dans ses locaux prestigieux", formés par des hôtels particuliers au coeur de la ville. Le projet de déménager une partie de ses collections au tout nouveau musée des Confluences serait, selon lui, "une forme de fermeture".

Le musée lyonnais retrace 4.500 ans d'histoire textile, de la tunique en lin datant de 2.150 avant Jésus-Christ aux derniers tissus composites utilisés dans l'aéronautique.

Implanté dans l'ancienne capitale de la soie, ce musée a toujours été géré jusqu'à présent par les industriels lyonnais, un mode de fonctionnement unique en France. Mais dans un contexte budgétaire tendu, la chambre de commerce et d'industrie ne veut plus en avoir la charge.

Devant les menaces de fermeture, un plan de sauvetage est en cours de discussion. L’État a promis 300.000 euros par an, à condition que la région et la ville - revenue fin 2016 à la table des négociations - fassent de même.

IV, avec AFP