Les Oscars, du glamour et des chiffres

Larmes, "standing ovations", rires, paillettes, c'est la recette éprouvée des Oscars. Avant la grand-messe américaine du cinéma ce dimanche, voici quelques infos à connaître sur l'événement.

Les Oscars, c'est un peu comme le Superbowl, personne ne regarde mais tout le monde en parle. La cérémonie illustre à merveille le talent des Américains en matière "d'entertainment". Tout est calibré, huilé, rôdé. C'est souvent drôle, émouvant et beau.

Derrière les paillettes, les bons mots et les larmes, ce n'est pas un secret, il y a un intense travail de lobbying de la part des producteurs et des distributeurs. L'équipe de The Artist en 2012 ou Marion Cotillard en 2008, doivent ainsi beaucoup au producteur Harvey Weinstein (le plus remercié dans l'histoire des Oscars, voir notre infographie). Le Discours d’un roi, vainqueur en 2011 c’est lui. Le Patient anglais en 1997, Chicago en 2003, Shakespeare in love en 1999, aussi. En vingt ans, Harvey Weinstein est à l'origine de 249 nominations et 86 victoires aux Oscars.

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Campagne électorale

"Là bas tout se fait comme des campagnes électorales", confiait également le 13 février dernier à BFMTV, Emmanuelle Riva, nommée en 2013 pour Amour. Robert Redford, jamais oscarisé en tant qu'acteur, s'est lui agacé du peu de nominations recueillies par son dernier film All is lost. "Hollywood est ce qu'il est, a-t-il ainsi déclaré au dernier festival de Sundance en janvier. C'est une industrie et quand arrive l'heure de voter pour les films, cela dépend généralement énormément des campagnes menées par les distributeurs".

Il faut dire que les Oscars peuvent assurer le succès d'un film et gonfler la cote d'un acteur. Le film de Kathryn Bigelow, Démineurs n'était ainsi pas destiné à une grande carrière au cinéma. Mais après avoir obtenu six Oscars, il est ressorti en salles dans plusieurs pays, dont la France. En revanche, le producteur du film Nicolas Chartier a été interdit de cérémonie pour cause de lobbying trop appuyé auprès des membres de l'Académie.

Mais ne boudons pas notre plaisir et laissons-nous une fois encore, éblouir par les dorures des Oscars.

La rédaction