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Les avocats de Roman Polanski tentent d'éviter son extradition

Les avocats de Roman Polanski ont abattu jeudi une nouvelle carte dans la campagne destinée à empêcher l'extradition du cinéaste vers les Etats-Unis en demandant à avoir accès à des enregistrements de dépositions. /Photo d'archives/REUTERS/Hannibal Hansch

Les avocats de Roman Polanski ont abattu jeudi une nouvelle carte dans la campagne destinée à empêcher l'extradition du cinéaste vers les Etats-Unis en demandant à avoir accès à des enregistrements de dépositions. /Photo d'archives/REUTERS/Hannibal Hansch - -

LOS ANGELES - Les avocats de Roman Polanski ont abattu jeudi une nouvelle carte dans la campagne destinée à empêcher l'extradition du cinéaste vers...

LOS ANGELES (Reuters) - Les avocats de Roman Polanski ont abattu jeudi une nouvelle carte dans la campagne destinée à empêcher l'extradition du cinéaste vers les Etats-Unis en demandant à avoir accès à des enregistrements de dépositions.

Le cinéaste de 76 ans, assigné à résidence en Suisse, fait l'objet d'une demande d'extradition des Etats-Unis depuis le 26 septembre dernier dans le cadre d'une affaire de moeurs vieille de plus de 30 ans.

Le 23 avril dernier, il a vu sa demande de jugement par contumace rejetée en appel. La Suisse attend la conclusion des procédures judiciaires en cours avant de décider d'extrader ou non le réalisateur de "Rosemary's baby".

Selon les avocats de Polanski, les autorités suisses n'ont pas accès à toutes les informations nécessaires pour prendre une décision en connaissance de cause, faisant état de l'absence de transcriptions de dépositions clefs d'un ancien procureur.

"Les transcriptions prouveront de façon concluante que la demande d'extradition des Etats-Unis au gouvernement suisse est fondée sur des affirmations fausses et matériellement incomplètes", a écrit l'avocat de Polanski, Chad Hummel, à la cour.

Ces transcriptions sont sous scellés et les avocats souhaitent pouvoir y avoir accès, en faire des copies et les partager avec la Suisse.

Polanski a reconnu avoir eu en 1977 une relation sexuelle avec une mineure de 13 ans. Il s'était enfui du territoire américain en 1978 juste avant l'audience sur sa peine, expliquant qu'il craignait à l'époque que le magistrat revienne sur un accord aux termes duquel il serait condamné aux 42 jours qu'il avait déjà passés derrière les barreaux pour des expertises psychiatriques.

Ses avocats demandaient que la justice le condamne par contumace à cette peine qu'il avait effectuée en vertu de son accord de "plaider-coupable", ce qu'a refusé la cour d'appel.

Bob Tourtellotte; Marine Pennetier pour le service français