"Le quatrième mur" de Sorj Chalandon reçoit le Goncourt des Lycéens
Le 26e prix Goncourt des Lycéens a été attribué ce jeudi au journaliste et écrivain Sorj Chalandon pour son dernier ouvrage, Le Quatrième mur, publié chez Grasset. Ce récit conte l'utopie d'un metteur en scène engagé qui veut monter la pièce Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth, en pleine guerre du Liban, au début des années 1980.
Le quatrième mur était en concurrence avec quatre autres romans finalistes: Au revoir là-haut (Albin Michel) de Pierre Lemaitre qui, lui, a obtenu le prix Goncourt, Palladium (Stock) de Boris Razon, Le cas Eduard Einstein (Flammarion) de Laurent Seksik et L'invention de nos vies (Grasset) de Karine Tuil.
Joint par téléphone, l'heureux lauréat s'est dit "bouleversé" par sa récompense, tout en exprimant son "humilité". "Je suis touché et fier pour le livre, et d'autant plus touché que ce prix est pur et cristallin. C'est l'une des plus belles choses que vous pouviez me faire à moi et tout ce que j'ai dans le ventre et dans le coeur", a-t-il réagi.
Prix Albert Londres en 1988
Agé de 61 ans, Sorj Chalandon s'est fait connaître comme journaliste pour le quotidien Libération, où il a officié entre 1973 et 2007. Il a reçu le prestigieux prix Albert Londres en 1988 pour ses nombreux articles sur l'Irlande du Nord - également cadre de plusieurs de ses romans - et sa couverture du procès Klaus Barbie.
Dans le palmarès du Goncourt des Lycéens, il succède au jeune écrivain Joël Dicker, couronné en 2012 pour son premier roman La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, paru chez Gallois et qui s'est écoulé à 715.000 exemplaires. Le prix est décerné par 2.000 lycéens, qui ont eu deux mois pour lire les 14 romans initialement sélectionnés par l'Académie Goncourt au début du mois de septembre.