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Culture

Le festival du cinéma américain de Deauville couronne "Whiplash"

De gauche à droite: le compositeur américain Nicholas Britell, le réalisateur franco-américain Damien Chazelle et l'acteur américain Miles Teller.

De gauche à droite: le compositeur américain Nicholas Britell, le réalisateur franco-américain Damien Chazelle et l'acteur américain Miles Teller. - Charly Triballeau - AFP

Le grand prix du festival de Deauville a été attribué samedi soir au film "Whiplash" de Damien Chazelle, après huit jours d'avant-premières et de célébrités foulant le tapis rouge. 

Parmi les 14 films en compétition, "Whiplash" avait reçu un vibrant accueil. Il gagne samedi soir à la fois le grand prix du festival de Deauville et le prix du public.

Le film relate l'histoire d'un jeune batteur de jazz du conservatoire de Manhattan, s'acharnant à devenir le meilleur de sa génération sous la coupe d'un professeur intraitable.

Déjà remarqué cette année à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, ce film qui sortira en France le 24 décembre, a obtenu le grand prix du festival de Sundance dans la version long métrage, et court métrage.

Damien Chazelle, metteur en scène américain, francophone par son père, a lui-même été batteur dans sa jeunesse et avoué avoir beaucoup souffert dans l'apprentissage de l'instrument.

"Pour rendre compte des émotions que j'avais comme batteur, je voulais filmer chaque concert comme s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort, une course-poursuite ou disons un braquage de banque", a-t-il expliqué.

La musique à l'honneur pour cette 40e édition

La musique aura fortement marqué la 40e édition du festival car vendredi, le public avait vibré au son de la musique funk de James Brown avec le biopic "Get on up" de Tate Taylor, coproduit par Brian Grazer et le chanteur des Rolling Stones Mick Jagger, dont la venue à Deauville a créé le plus grand temps fort du festival.

Pour le 40e anniversaire le festival s'était doté d'un jury exceptionnel qui, sous la présidence de Costa-Gavras, rassemblait des personnalités ayant déjà présidé d'autres éditions comme l'acteur Vincent Lindon, les réalisateurs André Téchiné, Claude Lelouch, Jean-Pierre Jeunet, et le président du festival de Cannes Pierre Lescure.

Le grand prix de ce jury a été attribué à "The good lie" du cinéaste québécois Philippe Falardeau. Inspiré de faits réels, c'est l'histoire de quatre orphelins survivants d'une attaque de leur village au Sud Soudan qui, dix ans plus tard, obtiendront le droit d'immigrer aux Etats-Unis.

Le jury a innové en créant un prix "spécial 40e anniversaire" décerné à "Things people do" du cinéaste d'origine israélienne Saar Klein qui conte l'entrée dans l'illégalité d'un père de famille ayant perdu brutalement son travail qui va se lier d'amitié avec un inspecteur de police.

D. N. avec AFP