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Culture

La Jeune Fille à la perle révèle de nouveaux secrets

La Jeune Fille à la perle, de Vermeer, en 2018, au musée  Het Mauritshuis de La Haye.

La Jeune Fille à la perle, de Vermeer, en 2018, au musée Het Mauritshuis de La Haye. - Bart Maat - AFP

Un récent examen scientifique a révélé de nouvelles informations sur la célèbre et néanmoins très secrète Jeune Fille à la perle de Vermeer.

Quatre siècles qu'elle nous fixe de son regard doux et l'on sait encore si peu de choses sur elle.

De nouvelles recherches effectuées sur La jeune fille à la perle, de Vermeer, l'un des tableaux les plus célèbres au monde, ont révélé des éléments la rendant plus "humaine", a annoncé fin avril le musée qui l'abrite. Si son identité reste encore un mystère, ces recherches ont permis d'en savoir un peu plus sur cette fameuse jeune fille.

Des cils invisibles à l'oeil nu

L'examen scientifique, le premier dont le chef-d'oeuvre du maître néerlandais fait l'objet depuis 1994, a révélé la présence de minuscules cils autour des yeux de la jeune fille, invisibles à l'oeil nu, a expliqué le Mauritshuis, à La Haye.

Les recherches ont également permis d'établir l'existence d'un rideau vert dans l'arrière-plan d'apparence vide de la peinture datant de 1665, une sorte de "tissu plié" qui s'est finalement effacé au cours des siècles.

Ces résultats "offrent un aperçu d'une peinture beaucoup plus humaine qu'on ne le pensait auparavant", a déclaré le musée dans un communiqué.

Regard énigmatique

Les chercheurs ont longtemps été fascinés par le tableau représentant cette jeune femme au regard énigmatique, coiffée d'un bandeau bleu et jaune, une perle nacrée pendant à l'oreille.

L'examen, effectué par une équipe internationale de scientifiques à partir de février 2018, a mis en lumière de nouveaux détails sur l'utilisation des pigments et la façon dont Vermeer a réalisé son oeuvre en utilisant différentes couches.

Le peintre a par exemple modifié la composition du tableau, décalant la position de l'oreille, le haut du foulard et la nuque, et a utilisé des matières premières provenant du monde entier, dont un outremer naturel d'Afghanistan qui était à l'époque "plus précieux que l'or".

La perle, une "illusion"

La perle est quant à elle une "illusion", composée de "touches translucides et opaques de peinture blanche", a expliqué le Mauritshuis.

Les analyses n'ont toutefois pas permis d'identifier la jeune fille, ni d'établir si elle a réellement existé ou si elle est le produit de l'imagination de Johannes Vermeer.

"La Jeune fille n'a malheureusement pas encore révélé le secret de son identité, mais nous avons appris à la connaître un peu mieux", a déclaré Martine Gosselink, la directrice du musée.

Ceci ne constitue cependant pas "le point final de nos recherches" sur le tableau, qui a notamment inspiré un roman et un film avec l'actrice américaine Scarlett Johansson, a précisé Mme Gosselink.

M. R. avec AFP