La Cour des comptes alerte sur l’état "dramatique" du palais de la porte Dorée

La Cour des comptes recommande la réalisation de travaux "sans délai" au palais de la porte Dorée dans le 12e arrondissement.

La Cour des comptes alerte sur l'état du palais de la porte Dorée. Comme repéré par France Bleu, la Cour des comptes vient de publier sur son site un référé adressé au ministère de la Culture en mai dernier, dans lequel l'institution tire la sonnette d'alarme sur le palais de la porte Dorée.

Ce bâtiment, construit pour l'exposition coloniale de 1931 et abrite le musée de l'histoire de l'Immigration et un aquarium tropical a été "quasiment laissé en déshérence", juge la Cour des comptes.

La juridiction pointe une série de dysfonctionnements: des chutes de morceaux de béton "y compris dans des espaces ouverts au public" ou encore "un escalier de de secours (...) dont la solidité et la pérennité posent question".

"Des travaux d'urgence s'imposent"

Du côté de l'aquarium, le "bouchement des courettes intérieures du bâtiment" entraîne une insuffisance du renouvellement de l'air et une présence d'humidité qui ont des conséquences directes sur les espèces accueillies sur place.

La Cour des comptes relève le "blanchissement des coraux" et des "troubles du comportement des animaux". "Quant aux oeuvres d'art, elles sont également menacées par l'absence de régulation de l'ambiance climatique", ajoute encore le référé. 

"Aujourd'hui, sauf à prendre le risque de mettre en péril la sécurité des agents, des visiteurs et des collections vivantes, ou de fermer le palais, des travaux d'urgence s'imposent sans plus attendre", insiste la Cour des Comptes.

La réponse du ministère de la Culture

Le ministre de la Culture a répondu durant l'été à ce référé. Dans son courrier à la Cour des comptes, Franck Riester assure que des travaux de mises aux normes et d'accessibilité "devraient débuter au printemps 2020 et s'étaler sur près de 14 mois".

Pas de date arrêtée en revanche pour les travaux de rénovation du palais. Le ministère est dans l'attente d'une étude patrimoniale commandée fin 2018 à l'architecte en chef des monuments historiques. Cette étude doit notamment estimer les besoins en restauration et le montant des travaux. 

Carole Blanchard