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Culture

L'écrivain Martin Gray est mort

Martin Gray

Martin Gray - Gerard Julien - AFP

L'écrivain franco-américain Martin Gray, survivant du ghetto de Varsovie et auteur du best-seller Au nom de tous les miens, est mort dans la nuit de dimanche à lundi à Ciney. Il allait avoir 94 ans.

L'écrivain franco-américain Martin Gray, notamment connu pour son autobiographie Au nom de tous les miens (1971), est mort dans la nuit de dimanche à lundi, en Belgique, à deux jours de son 94e anniversaire, , a indiqué le bourgmestre (maire) de la ville, Jean-Marie Cheffert.

"Il a été retrouvé décédé dans la piscine de sa seconde résidence à Ciney. Le médecin légiste n'a relevé aucun élément suspect", a précisé un porte-parole du parquet de Namur, en confirmant la mort de l'écrivain d'origine juive polonaise né à Varsovie le 27 avril 1922.

Ghetto de Varsovie

Martin Gray est surtout connu pour son best-seller autobiographique sorti en 1971, Au nom de tous les miens, rédigé avec l'écrivain français Max Gallo, dans lequel il raconte notamment son expérience du ghetto de Varsovie et son évasion du camp d'extermination de Treblinka avant de rejoindre l'armée soviétique en 1944.

En octobre 1970, cet ancien antiquaire avait vu son épouse Dina et leurs quatre enfants périr dans l'incendie de leur maison dans le Tanneron dans le Var. Il avait créé peu après une fondation Dina Gray, puis un centre international de jeunesse baptisé "Arche du futur", pour rendre hommage à sa première épouse.

Le livre, objet de polémiques car certains passages auraient été romancés, avait été adapté en téléfilm à succès en 1985, avec notamment l'actrice Brigitte Fossey dans le rôle de Dina Gray.

"Je n'écris pas, je crie"

"C'est un grand monsieur qui disparaît, surtout en raison des témoignages qu'il a apporté sur sa vie. C'est un exemple pour la jeunesse", a estimé le bourgmestre de Ciney, Jean-Marie Cheffert. Martin Gray avait été fait en 2013 "citoyen d'honneur" de Ciney, ville des Ardennes belges où il partageait son temps depuis 2012, en alternance avec la commune bruxelloise d'Uccle.

Bien qu'il soit à l'origine d'une douzaine d'ouvrages, Martin Gray ne s'est jamais véritablement considéré comme écrivain, mais plutôt comme un témoin. "Je n'écris pas, je crie", affirmait-il dans une interview en 2004. 

R.I avec AFP