Fête de la musique: Jack Lang "attristé" par les débordements, mais "en harmonie avec ces jeunes qui ont envie de se retrouver"
"Ca m'attriste énormément", a déclaré Jack Lang ce mardi sur BFMTV, apprenant les débordements en marge de la Fête de la musique, lundi soir à Paris. L'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, qui a créé en 1982 la Fête de la musique, s'est en revanche dit "en harmonie avec ces jeunes qui ont envie de vivre, de danser, de se retrouver". "Il y avait de l'ivresse, du bonheur, de l'extase", s'est-il réjoui.
"Les jeunes ont envie, et c'est normal, de vivre, de respirer à pleins poumons, de s'aimer de se toucher, d'entendre de la musique, de danser", a-t-il ajouté.
"Peut-être, les pouvoirs publics ont-il mal évalué de quelle manière on pouvait assurer cette transition [ndlr vers un retour à la normale]. La Fête de la musique est un moment d'exception, un rituel annuel. Les empêcher de s'aimer de se rencontrer... c'est vrai qu'il y avait quelque chose d'un peu bizarre, d'un peu étrange".
"La pandémie est toujours là"
Jack Lang a également fait part de son incompréhension à l'égard des réglementations sanitaire.
"Je comprends très bien, que les règles sanitaires imposent un certain nombre de mesures, mais il y a des choses qu'on ne comprend pas: qu'est-ce qui fait qu'il y ait d'un côté une règlementation à l'intérieur de salles de concert, et de l'autre une interdiction de la musique à l'extérieur?"
La ministre la Culture Roselyne Bachelot, s'exprimant ce mardi matin sur BFMTV, a de son côté souligné la persistance des règles sanitaires et l'importance de les respecter. "C'est sûr, on a lâché les freins, mais il y a encore des règles sanitaires à observer. J'en appelle vraiment à la responsabilité des uns et des autres. La pandémie est toujours là. Il faut être dans une démarche prudentielle."
Les forces de l'ordre sont intervenues à plusieurs reprises lundi soir à Paris, en raison de nombreux rassemblements de plusieurs centaines de fêtards dans le Jardin des Tuileries et à l'Hôtel de Ville. Des rassemblements similaires ont également été observés sur les quais de Seine, aux Invalides, à Opéra et à République.
Ving-cinq personnes ont été interpellées pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique et outrage", et "vol et participation à un groupement en vue de commettre des violences".