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Culture

Ils se baignent… dans la Seine

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En été, la Brigade Fluviale doit faire face à de plus en plus de gens qui, chaleur et Paris-Plage aidant, piquent une tête dans la Seine. Ce qui est interdit et dangereux.

Avec l'été et l'opération Paris-Plage dans la capitale, l'affluence sur les bords de Seine est en forte augmentation. La chaleur aidant, certains veulent se rafraîchir et n'hésitent pas à piquer une tête dans la Seine. Or, un arrêté préfectoral interdit toute baignade dans la Seine et, pour faire respecter cette interdiction et éviter les accidents, la Brigade Fluviale de la Préfecture de Police effectue plusieurs patrouilles chaque jour. Le mois dernier, elle a repêché 14 personnes qui ont voulu se rafraîchir dans les eaux de la Seine.

Le commandant Michel Constant, chef de la Brigade Fluviale de Paris qui regroupe 77 policiers, précise le danger pour quelqu'un qui se baigne dans la Seine dans Paris : « On est en plein cœur de Paris, et là vous avez un trafic assez important de bateaux à passagers. Laisser un baigneur tout seul, dont seule la tête dépasse au milieu de l'eau et au milieu de bateaux qui circulent à un rythme assez serré, c'est un risque potentiel important qu'on ne peut pas prendre. Ceux qui se baignent n'en ont pas conscience : on est en plein mois d'août, ils ont l'impression de faire une petite baignade, de piquer une petite tête, mais c'est jamais anodin, il y a toujours un petit peu de courant et en plus s'ils sont alcoolisés, les capacités physiques diminuent ».

La brigade fluviale a aussi pour mission de rappeler à l'ordre certains parisiens qui sont un peu trop à l'aise, comme l'explique Michel Constant : « Des bronzeurs qui seraient trop dévêtus par rapport à ce que la morale accepte, car c'est un lieu public, il y a du passage d'enfants sur les quais. Donc on essaye de faire des petites remontrances avec des mégaphones pour marquer un peu le coup par rapport à des gens un peu trop dévêtus par rapport à ce que la morale moyenne permet. Les gens oublient qu'ils sont en ville, ils bronzent, ils sont à l'aise, c'est l'été, ils ne veulent pas avoir les marques du maillot et on ne reste pas dans ce qui est tolérable. Ce qui est tolérable dans la sphère privée ne peut pas toujours l'être dans la sphère publique ».

La rédaction et Sébastien Gilles