Exil de Depardieu : Philippe Torreton répond aux critiques

Pour la première fois, Philippe Torreton s’exprime au micro des Grandes Gueules sur RMC à propos de sa tribune publiée dans Libération où il avait vivement attaqué Gérard Depardieu sur son exil fiscal. De nombreux acteurs s’en étaient alors pris à lui.

Le départ de Gérard Depardieu en Belgique avait provoqué de multiples réactions, critiques comme soutiens, dans le milieu du cinéma. Mais le premier à avoir réagi a été Philippe Torreton, qui avait vivement critiqué Gérard Depardieu dans une tribune publiée dans Libération. Depuis, il était resté silencieux, pourtant très critiqué par certains de ses pairs pour sa prise de position. L’acteur s’est expliqué pour la première fois sur dans Les Grandes Gueules sur RMC ce mardi matin. « Je m’en fous ! », affirme l’acteur du Grand Meaulnes qui explique ne pas tenir comptes des critiques. « Personne ne me répond sur le fond du dossier, après, ce ne sont que des invectives de cour de récré, je n’ai pas envie de participer à ça. Je voudrais qu’on réponde sur le fond de ce que j’écris, l’exil fiscal. Gérard Depardieu s’est inscrit dans le débat politique, et comme tout débat, il y a des gens qui peuvent approuver, ou le contester, comme moi ».

« Le droit à l’expression est une liberté fondamentale »

Pourtant, les remarques à son égard ont parfois été virulentes. « En tant que citoyen, je trouve ça troublant, c’est une liberté fondamentale de citoyen, le droit à l’expression. C’est quand même formidable de constater que dans cette France de 2013, il y a des gens qui contestent cette liberté d’expression. En fonction de notre classe sociale, de notre métier, nous avons plus ou moins le droit de nous exprimer ? Moi, c’est une France que j’ai envie de combattre bec et ongles. On ne peut s’exprimer qu’en fonction de la taille de la filmographie, d’une certaine aura médiatique, d’une origine sociale ? », demande Philippe Torreton, à qui on a notamment reproché de ne pas avoir la même filmographie que Depardieu pour pouvoir le critiquer. Et si sa prise de position a des conséquences, tant pis, estime-t-il. « Je pensais être citoyen français, pas en Inde, avec des castes. Je me suis toujours exprimé, engagé, je n’ai jamais pensé à ma carrière, ce serait une petitesse que de dire "je ne vais pas parler de ça, parce qu’éventuellement je ne tournerai pas tel film ou téléfilm" ».
Philippe Torreton sera ce mardi soir sur France 3 à l’affiche de Crime d’Etat, un téléfilm sur l’affaire Boulin.

Retrouvez ci-dessous l'interview de Philippe Torreton dans les Grandes gueules

Mathias Chaillot