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Culture

Un rarissime tableau de Gainsbourg offert à Juliette Gréco, vendu aux enchères

Juliette Gréco

Juliette Gréco - Thomas Samson - AFP

La petite-fille de la chanteuse vend nombre de ses affaires aux enchères. Près de 760 lots, dont certains sont estimés à plusieurs dizaines de milliers d'euros. Parmi eux, un tableau de Serge Gainsbourg.

Les affaires personnelles de Juliette Gréco se dévoilent au public. La maison Crait-Müller met aux enchères les souvenirs de la chanteuse, morte l'an dernier à 93 ans, à l'occasion d'une vente qui se tiendra de jeudi à samedi à l'Hôtel Drouot. Meubles, objets d'arts, vaisselle, draps ou encore vêtements... parmi les 759 lots qui composent cette vente, l'un des plus attendus est sans doute une toile signée Gainsbourg, que le chanteur lui a offerte dans les années 1950.

Un tableau qui représente Serge Gainsbourg enfant et sa sœur, discutant dans un parc. Il s'agit de l'un des derniers vestiges de la carrière de peintre dont rêvait le chanteur avant d'embrasser celle de musicien.

Toile mythique

Comme le raconte Le Parisien, les deux artistes se sont rencontrés en 1959. À l'époque, Serge Gainsbourg souhaite devenir peintre et se produit comme musicien pour gagner sa vie. Fatigué de cette carrière qui ne décolle pas, il se débarrasse de toutes ses oeuvres et n'en préserve qu'une poignée. Dont cette toile, qu'il offre à Juliette Gréco: "Il est venu chez moi et m’a dit: 'J’ai tout brûlé, tout détruit, je vous donne ça'", avait-elle confié.

L'histoire de cette toile a connu un nouveau rebondissement en 2015, lorsqu'elle a été dérobée à Juliette Gréco. Celle-ci a refusé de porter plainte, demandant par voie de presse aux voleurs de le lui rendre. Et le tableau est réapparu quelques jours plus tard. Ce week-end, l'œuvre changera officiellement de propriétaire.

Si certains lots, comme le tableau de Serge Gainsbourg, estimé à 30.000 à 50.000 euros, pourraient s'envoler lors de ces enchères, d'autres démarrent à quelques dizaines ou centaines d'euros, comme ces deux pulls Sonia Rykiel estimés entre 20 et 30 euros.)

Cette vente des souvenirs de Juliette Gréco avait été évoquée de son vivant. C'est ce qu'explique sa petite-fille Julie-Amour Rossini, unique ayant droit, au Parisien:

"Nous avions parlé du projet de cette vente il y a déjà plusieurs années avec ma grand-mère et avec ma mère (...) Nous avons commencé à archiver ensemble (...) Et puis il y a eu son AVC, la mort de ma mère, celle de son mari Gérard Jouannest, le confinement... Aujourd’hui, j’ai fini le tri et j’ai gardé ce que je voulais."
https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV