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Covid-19: Comment se vendent les livres de médecins sur la pandémie?

En pleine pandémie, les ouvrages signés par des figures du monde médical déferlent en librairies.

En plein milieu de la crise sanitaire, les maisons d'édition croulent sous les manuscrits écrits par des soignants. De Urgence Sanitaire d'Eric Caumes, au récit illustré de Karine Lacombe intitulé La Médecin, en passant par Nous n'étions pas prêts de Gilles Pialoux, les ouvrages signés par des figures médicales - ici des infectiologues - paraissent à la pelle. Sortes de carnet de bord, ils plongent dans les coulisses de la pandémie, et racontent le quotidien des services hospitaliers, notamment durant le premier confinement, mais reviennent aussi sur l'organisation ou certaines polémiques.

Mais ces livres se vendent-ils bien? Selon le site ediStat, qui étudie les chiffres de l'édition, aucun livre de soignant ne se trouve dans le classement actuel des 200 meilleures ventes de livres, où l'on retrouve notamment le Goncourt, le roman La Familia Grande de Camille Kouchner ou encore le guide de développement personnel de la Youtubeuse Léna Situations.

Les médecins n'ont pourtant pas à rougir de leurs ventes. Eric Caumes a ainsi écoulé 11.000 exemplaires de son livre, tiré à 15.000. Karine Lacombe en a, elle, vendu 15.000. De bons chiffres, pour des livres médicaux pas vraiment "feel-good" et qui sortent dans un contexte si particulier - le tirage moyen pour ce genre de livre est entre 5.000 et 7.000 exemplaires. En comparaison, un Goncourt se tire à 820.000 exemplaires. Les livres médicaux sur le bien-être, avec des régimes "miracles", à environ 150.000.

Une période qui pousse à l'écriture

Le personnel soignant n'est pas le seul à se mettre à l'écriture. "On reçoit énormément de manuscrits de gens qui profitent du confinement et de cette pause imposée pour écrire", explique sur BFMTV Christophe Absi, éditeur et directeur du service des manuscrits chez Flammarion.

"Ce sont surtout des oeuvres très auto-centrées, car avec cette période où nous sommes chez nous, il y a une tendance chez les auteurs à écrire sur leur vie et ce qu'ils ressentent...", a-t-il ajouté, précisant que de manière générale, il ne reçoit rien de "très bon", mais que "la démarche est louable".
N.B. avec Roselyne Dubois