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Culture

Cannes: Mungiu et Haneke favoris de la critique à mi-parcours

Après un début un peu poussif, le Festival a pris son allure de croisière dès vendredi avec "Au-delà des collines", du Roumain Cristian Mungiu. La critique internationale en fait le favori pour la Palme d'or, à égalité avec "Amour" du cinéaste autrichien

Après un début un peu poussif, le Festival a pris son allure de croisière dès vendredi avec "Au-delà des collines", du Roumain Cristian Mungiu. La critique internationale en fait le favori pour la Palme d'or, à égalité avec "Amour" du cinéaste autrichien - -

par Wilfrid Exbrayat CANNES (Reuters) - Soumis à la rude comparaison de l'excellent cru 2011, le millésime cannois 2012 s'en tire pour l'instant...

par Wilfrid Exbrayat

CANNES (Reuters) - Soumis à la rude comparaison de l'excellent cru 2011, le millésime cannois 2012 s'en tire pour l'instant avec les honneurs, au vu de films qui d'ores et déjà ont impressionné les festivaliers et de quelques autres encore très attendus.

Après un début un peu poussif, marqué de films intéressants mais pas mémorables, à l'exemple de "Moonrise Kingdom", de l'Américain Wes Anderson, qui fit l'ouverture, le festival a pris son allure de croisière dès vendredi avec "Au-delà des collines", du Roumain Cristian Mungiu.

La critique internationale, suivant la grille publiée chaque jour par la revue Screen, en fait le favori pour la Palme d'or, à égalité avec "Amour" du cinéaste autrichien Michael Haneke.

Ce serait la seconde Palme pour Mungiu, cinq ans celle de "4 mois, 3 semaines, 2 jours", ainsi que pour Haneke, trois ans après celle du "Ruban blanc".

Ils viennent ainsi dépasser "De rouille et d'os", de Jacques Audiard qui, jusque là, occupait la tête.

"La chasse", du Danois Thomas Vinterberg, est au coude-à-coude avec "De rouille et d'os".

La critique exclusivement française, telle que publiée par le quotidien "Le Film français" semble avoir du mal à départager Audiard et Haneke.

Il reste encore six journée de projections pour les films en compétition et quelques cinéastes non encore exposés au public sont a priori susceptibles de modifier ce classement.

Alain Resnais, venu présenter lundi "Vous n'avez encore rien vu", ne paraît pas susceptible d'inquiéter les favoris.

Il conserve de nombreux admirateurs mais, tout comme avec "Les herbes folles", montré trois ans auparavant, il rend tout autant de festivaliers dubitatifs.

L'Iranien Abbas Kiarostami, déjà palmé en 1997 avec "Le goût de la cerise", est venu de son propre aveu montrer à Cannes lundi un film sans début ni fin, comme l'a remarqué la critique.

Mais une surprise reste toujours possible. Comme avec le vétéran britannique Ken Loach, Palme d'or en 2006 avec "Le vent se lève", qui montrera "The Angels' Share" mardi.

FLOPPÉE DE STARS

Au sein d'une sélection américaine venue en force cette année, mais pour l'instant sans grand relief, le cinéaste peut-être le plus attendu est l'Australien de souche néo-zélandaise Andrew Dominik.

Auteur du magnifique "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford" (2007), son thriller "Killing them softly" (Cogan-La Mort en douce) est a priori l'un des points forts de la sélection.

Tout comme le sont "Cosmopolis", dernière oeuvre du Canadien David Cronenberg, et "Sur la route", adaptation du roman éponyme de Jack Kerouac, par le Brésilien Walter Salles, film qui est par ailleurs évoqué au travers d'une exposition consacrée au tapuscrit du roman à Paris.

"Sur la route" sera montré mercredi et "Cosmopolis" vendredi. La dernière projection pour la compétition aura lieu samedi matin. Le lendemain, en début de soirée, le jury présidé par l'Italien Nanni Moretti donnera le nom du film, parmi les 22 en lice, qui aura l'honneur d'être gratifié de la Palme d'or.

Après Jessica Chastain, Bill Murray, Bruce Willis, Edward Norton, entre autres, les marches doivent encore accueillir Nicole Kidman, Brad Pitt, Robert Pattinson et Kristen Stewart.

Il a été reproché, certaines années, au Festival de manquer de stars. Il est peu probable qu'il en soit de même cette année.

Edité par Yves Clarisse