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Culture

Avant le Femina, le "Prix Virilo" attribué au "Maréchal Absolu"

Pierre Jourde

Pierre Jourde - -

Le jury qui porte la moustache ouvre la saison 2012 des prix littéraires en récompensant Pierre Jourde pour une œuvre qu'il qualifie de "rare, à la fois légère, profonde, et finement écrite".

"Hénaurme !" C'est ainsi que les membres du prix Virilo ont qualifié l'œuvre de Pierre Jourde, "Le Maréchal Absolu" (Gallimard), à qui le jury à moustaches a décerné cette année le prix de meilleur roman francophone de l'année, ouvrant ainsi la saison des prix littéraires quelques minutes avant la remise du prix Femina. Le "Maréchal Absolu", une œuvre "ambitieuse", mais aussi "rare, à la fois légère, profonde, et finement écrite", selon les membres de ce jury créé pour parodier son opposé féministe, le Femina, qui remet par ailleurs chaque année son prix à l'hôtel Crillon, en face du café où est décerné le prix Virilo.

Comme le veut la tradition, Pierre Jourde recevra la somme de 11 euros, soit un euro de plus que le lauréat du Prix Goncourt. L'écrivain succède ainsi à Eric Chevillard, qui avait été récompensé l'année dernière pour Dino Egger (Editions de minuit).

Le prix "Trop Virilo" à Eric Neuhoff

Pierre Jourde était en compétition avec l'auteur de "Fukushima, récit d’un désastre" (Gallimard) Michaël Ferrier, à qui le jury a remis le prix "Kelly Slater du livre qui surfe sur la vague". Claro, auteur de "Tous les diamants du ciel", Jérôme Ferrari pour "Sermon sur la chute de Rome" (Actes Sud), Tahar Ben Jelloun pour "Le Bonheur conjugal" (Gallimard), Eric Chevillard pour "L’Auteur et moi" (Editions de minuit), et Sabri Louatah pour " Les Sauvages" (Flammarion), étaient également finalistes.

À noter que le jury a décerné cette année le prix "Trop Virilo", qui "couronne la poussée de testostérone la plus vivace, la giclure littéraire excessive", au "Mufle" d'Eric Neuhoff, que ses membres remercient de leur offrir "cette leçon de vie : un bon critique ne fait pas toujours un bon écrivain".

Ont également été décernés, le "prix Pilon de la forêt qui pleure (du livre dont le ratio Tirage + Couverture Médiatique / Qualité est le plus faible)" au "consternant" "Les Lisières", d’Olivier Adam, ainsi que l'"accessit du titre qui devrait en faire réfléchir certains (comme Florian Zeller)" à Patrick Besson pour "Une bonne raison de se tuer".