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Attaque contre Salman Rushdie: J. K. Rowling se dit menacée, la police enquête

L'autrice britannique J.K. Rowling à Londres, le 13 novembre 2018

L'autrice britannique J.K. Rowling à Londres, le 13 novembre 2018 - Tolga AKMEN © 2019 AFP

En adressant sur Twitter son soutien à Salman Rushdie, attaqué au couteau vendredi, l'autrice a reçu un message lui assurant qu'elle serait "la prochaine". La police écossaise a lancé les investigations.

La police britannique a indiqué dimanche enquêter sur une menace présumée dont l'autrice de la saga Harry Potter, J. K. Rowling, dit avoir été la cible sur Twitter après l'attaque contre Salman Rushdie aux États-Unis.

L'autrice britannique avait réagi à l'agression de l'auteur des Versets sataniques en se disant "écoeurée" sur le réseau social, ajoutant espérer son rétablissement. Un utilisateur, qui se présente sur son profil comme un étudiant et militant politique basé à Karachi au Pakistan, avait alors répondu: "Ne t'inquiète pas tu es la prochaine". Le tweet a ensuite été supprimé mais J. K. Rowling a posté une capture d'écran, interpellant Twitter sur de possibles violations de ses règles.

"Nos agents procèdent à des investigations"

Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des Versets sataniques, Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan. Il a été transporté à l'hôpital et son état s'est amélioré, selon des déclarations de son agent ce dimanche.

"Nous avons reçu des informations sur une menace proférée en ligne et nos agents procèdent à des investigations", a indiqué une porte-parole de la police d'Écosse, où vit l'autrice.

Autrice controversée

L'an dernier, J. K Rowling avait indiqué avoir reçu de nombreuses menaces de mort provenant selon elle de militants pour les droits des transgenres, dont elle est devenue la bête noire ces dernières années.

En 2020, J.K. Rowling avait partagé sur Twitter un article évoquant les "personnes qui ont leurs règles", en le commentant ironiquement: "Je suis sûre qu'on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu'un m'aide. Feum? Famme? Feemm?".

Elle s'est ainsi attiré les foudres de certains internautes, qui lui ont rappelé que les hommes transgenres pouvaient avoir leurs règles tandis que les femmes transgenres n'en ont pas.

B.P. avec AFP