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2.000 personnes à la "marche blanche" pour Carla, à Florensac

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TOULOUSE (Reuters) - Près de 2.000 personnes ont participé samedi matin à Florensac (Hérault) à une "marche blanche" à la mémoire d'une...

TOULOUSE (Reuters) - Près de 2.000 personnes ont participé samedi matin à Florensac (Hérault) à une "marche blanche" à la mémoire d'une adolescente de ce village, Carla, tuée lundi à la sortie de son collège par un jeune homme, a constaté sur place un photographe de Reuters.

Cette collègienne de 13 ans a été inhumée jeudi dernier à l'issue d'une cérémonie religieuse en présence d'un millier de personnes. L'affaire a suscité un débat sur la violence et l'effet amplificateur d'internet sur les conflits.

Les participants ont parcouru en silence ce village de 4.700 habitants avant de se retrouver devant les grilles du collège Voltaire, théâtre du drame, où is ont déposé des roses et lâché des ballons blancs.

En majorité vêtus de blanc, les participants, essentiellement des adolescents, portaient une rose blanche à la main. Une photo de Carla avec la phrase "plus jamais ça" a été brandie.

Avant le départ de la marche, le maire du village Vincent Gaudy a pris la parole pour demander aux enfants de "faire attention à la banalisation de la violence verbale, physique et informatique".

Carla est morte après avoir été frappée par le frère ainé d'une de ses camarades de classe avec laquelle elle était en conflit amoureux. L'autopsie a montré qu'un coup de poing avait provoqué sa mort en brisant une vertèbre.

Ce conflit, que les adultes avaient en vain tenté de calmer, avait été envenimé par des propos violents et des menaces verbales échangés entre les deux adolescentes sur des réseaux sociaux et diffusés très largement dans la petite communauté locale de jeunes.

L'agresseur, âgé de 15 ans, a été mis en examen mercredi et écroué pour "coups mortels sans intention de donner la mort sur une mineur de moins de 15 ans". Il risque jusqu'à dix ans réclusion. Il a expliqué n'avoir pas eu l'intention de donner la mort à sa victime.

Nicolas Fichot, édité par Thierry Lévêque