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Les bistrots et terrasses de Paris bientôt reconnus par l’Unesco?

Une association va déposer un dossier de candidature pour faire reconnaître les bistrots et terrasses de Paris en tant qu’art de vivre.

Une association va déposer un dossier de candidature pour faire reconnaître les bistrots et terrasses de Paris en tant qu’art de vivre. - Ludovic Marin / AFP

Une association souhaite faire inscrire au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco les bistrots et terrasses de Paris.

L’œuf mayo mangé au comptoir, les plateaux chargés des serveurs, les terrasses qui se remplissent dès les premiers rayons du soleil… Et si toutes ces scènes du quotidien étaient érigées au rang de patrimoine culturel immatériel de l’humanité?

Une association créée en novembre dernier souhaite en tout cas que les bistrots et les terrasses de Paris soient reconnus par l’Unesco. Essentiellement constituée de professionnels du secteur, "l’Association pour l’inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco des Bistrots et Terrasses de Paris en tant qu’art de vivre" va déposer son dossier au ministère de la Culture au mois de septembre, rapporte Le Parisien.

"Le bistrot constitue un élément de l’art populaire parisien. Notre démarche est moderne", plaide Alain Fontaine, le président de l’Association sur le site Paris-bistro.com. "En mettant le doigt sur la notion d’art de vivre, nous souhaitons faire venir une nouvelle génération dans les bistrots et permettre ainsi de développer les affaires."

Sur Twitter, la maire de Paris Anne Hidalgo a salué "cette initiative résolument positive, qui contribue à valoriser les bistrots parisiens et à rendre hommage à celles et ceux qui les font vivre". "Les bistrots font partie intégrante du charme et de l'identité de Paris", a-t-elle ajouté. 

Les bouquinistes parisiens aussi en lice

Mais la route pour rendre le bistrot parisien éternel est semée d’embûches. L’association a face à elle de nombreux concurrents prêts eux aussi à défendre leur cause, comme les bouquinistes. Le Conseil de Paris, attaché à ce métier inédit en France, a adressé un voeu au ministère de la Culture pour qu'il accomplisse les démarches en faveur du classement à l'Unesco des bouquinistes de la ville.

Le ministère, qui fait le tri parmi toutes les demandes déposées, décidera ensuite d’inscrire ou non cette cause à l'inventaire français du patrimoine culturel immatériel, avant un dépôt de candidature auprès de l'organisation internationale par la France.

Hervine Mahaud