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Le chef Yves Camdeborde annonce qu'il quittera Paris en 2024

Le chef Yves Camdeborde, dans l'émission Les Grandes Gueules sur RMC, le 29 avril 2021.

Le chef Yves Camdeborde, dans l'émission Les Grandes Gueules sur RMC, le 29 avril 2021. - Capture d'écran

Le chef à la tête de plusieurs restaurant à Paris, a confié ce dimanche dans le JDD, qu'il comptait quitter la capitale après les Jeux olympiques.

Le chef Yves Camdeborde, à la tête de la Brasserie le Comptoir à Odéon dans le VIe à Paris, médiatisé par feue l'émission MasterChef, où il a officié comme juré dans les années 2010, a évoqué hier dans le Journal du dimanche la suite de sa carrière. Le chef de 56 ans, passionné de sports, se fixe ainsi jusqu'à 2024 - année des Jeux olympiques à Paris - pour poursuivre son activité. Il dit vouloir ensuite ouvrir un établissement dans le Vaucluse.

"Une sorte de drugstore de village, ouvert seulement au déjeuner, avec un coin librairie et où on trouvera des vinyles".

"L'ego des chefs est devenu surdimensionné"

Yves Camdeborde a également parlé des évolutions du métier, avec des chefs starifiés par des émissions comme Top Chef, mais aussi la nécessité de s'entourer d'agents et de conseillers, pour gérer son image notamment sur Instagram.

"La starification des cuisiniers a d'abord été positive, note-t-il, car elle a montré que les métiers de bouche étaient respectables. Mais l'ego des chefs est devenu surdimensionné. Quand on vous dit toute la journée que vous êtes le meilleur, vous finissez par le croire et vous ne savez plus écouter".

Le chef, qui regrette que les chefs ne sachent plus accepter la critique, évoque ainsi ses relations aussi constructives que houleuses avec des critiques gastronomiques, comme Sébastien Demorand, qui l'avait "vexé" en qualifiant sa cuisine de "bistronomie". "J'ai mis longtemps à comprendre que j'étais en train de trouver ma voie, en cassant les codes du restaurant, qui était devenu un 'musée'", livre-t-il aujourd'hui.

Yves Camdeborde, s'est fait, ces derniers mois, comme Philippe Etchebest, le porte-parole de la profession frappée par la crise sanitaire.

Magali Rangin