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La cuisine, la vie, les femmes... Paul Bocuse en 15 petites phrases

Paul Bocuse, ici photographié en 2011, était un habitué des bons mots

Paul Bocuse, ici photographié en 2011, était un habitué des bons mots - Philippe Desmazes - AFP

Mort ce samedi à 91 ans, le "pape de la gastronomie" était également réputé pour ses bons mots. En voici un florilège.

Farceur et friand de bons mots, Paul Bocuse, "empereur" de la cuisine française, mort à l'âge de 91 ans, avait le sens de la réplique et parfois la dent dure. Voici un florilège de ses petites phrases:

"La vie est une farce, je l'ai compris à 19 ans, pendant la guerre. Lorsque mes copains tombent à côté de moi, je me demande 'Pourquoi pas moi?' La chance, la santé, le travail et une dérision profonde deviennent mes maîtres mots".

"La vie peut s'arrêter à chaque seconde. Alors il faut travailler comme si on allait mourir à 100 ans et vivre comme si on devait mourir demain".

"Je tiens à rester classique, cette cuisine a des amateurs (...) si un jour le restaurant est vide, je me poserai des questions, mais ce n'est pas le cas".

"Bien faire un travail ne prend pas plus de temps que de le faire mal".

"Vous avez fait de piètres études?", lui demande un animateur. "Oui mais j'ai mes deux bacs: le bac d'eau froide et le bac d'eau chaude", répond-il.

Son coq tatoué sur le bras? "C'est mon copain! Lorsque quelqu'un m'enquiquine, je lui parle à voix basse. Cela me calme et surtout déstabilise l'adversaire".

"La véritable cuisine sera toujours celle du terroir. En France le beurre, la crème et le vin en constitueront toujours les bases".

"Pour moi, la bonne cuisine, c'est quand on soulève le couvercle, que ça fume, que ça sent bon et qu'on peut se resservir".

"Président, il faut casser la croûte" (en servant à Valéry Giscard d'Estaing sa fameuse soupe de truffes recouverte d'une coque feuilletée)

"La cuisine c'est la paix dans le monde."

"C'est vrai, il faut être un peu cabot. Je fais un métier où l'on donne deux représentations par jour, et certains soirs, où on préférerait être dans son lit, il faut y aller quand même et avec le sourire."

D'un de ses concurrents: "Il copie tout, c'est le Laurent Gerra de la cuisine, sans le talent."

"J'adore les femmes et nous vivons trop longtemps de nos jours pour passer une vie entière avec une seule."

"De ma vie je ne regrette rien, sauf peut-être la peine que j'ai pu faire aux femmes de ma vie. J'espère qu'elles me pardonneront."

"Aujourd'hui, être seul et le soir, observer les canards avec mes chiens, puis dormir dans la chambre même qui m'a vu naître suffit à mon bonheur."

Jé. M. avec AFP