Cuisinez-moi: le melon Philibon

Tous les week-ends, découvrez un produit frais de nos régions et de la gastronomie française, grâce à la chronique de Philippe Toinard, chroniqueur gastronomique de BFMTV. Ce samedi, le melon Philibon.

Si les melons de métropole n’apparaissent que début mai sur les étals de nos primeurs, ceux que nous trouvons au cœur de l’hiver arrivent de Guadeloupe.

Issu de la même famille que ceux que nous trouvons en France, le melon Philibon est un melon de type charentais jaune et il n’est pas nouveau en Guadeloupe. On dit que depuis des siècles, il poussait naturellement jusqu’à ce qu’une filière de production voit le jour. Dans les années 80, un producteur de melons de Moissac dans le Tarn-et-Garonne, en vacances en Guadeloupe, se rend compte que la terre possède à peu près les mêmes caractéristiques que chez lui. Il fait donc des essais pour s’assurer que la souche du charentais du Tarn-et-Garonne se plaise sur place.

La première production remonte à 1984, elle était de 20 tonnes réparties sur 2 hectares. Elle représente aujourd’hui environ 6 000 tonnes réparties sur 300 hectares ce qui en fait la 3e production agricole en Guadeloupe derrière la canne à sucre et la banane. Une production reconnue par une IGP en 2012.

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Premièrement parce qu’une une partie de la production est consommée sur place. Deuxièmement, la filière n’affrète pas de vols particuliers pour que les melons rejoignent Rungis, ils profitent des vols réguliers de passagers pour s’envoler vers la métropole. Il n’y a donc pas une consommation de kérosène supplémentaire.

Bien choisir et conserver un melon ?

Il y a la technique qui consiste à le sentir, plus il est mûr plus les parfums se dégagent mais mûr au nez ne signifie pas goûteux. Il y a aussi la technique de la couleur de la peau, plus elle tend vers le jaune, plus il est mûr. Mais la plus fiable, c’est le pédoncule. S’il commence à craqueler légèrement voire même qu’il se détache, c’est qu’il est gorgé de sucre et devrait donc être goûteux.

Quant à la conservation, enveloppez-le dans un papier comme celui que vous a donné le primeur et laissez-le au réfrigérateur 1 jour ou 2. Sachez aussi que vous pouvez le congeler mais à condition de le tailler en gros dés.

Le prix ?

Autour de 8,50 euros la pièce chez le primeur. C’est moins cher en grande surface, 3 à 4 euros mais attention, il ne porte pas le nom de Philibon.

Philippe Toinard