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Un Français se fait voler 300.000 euros dans une arnaque aux cryptomonnaies

Les escrocs ont récupéré le nom de ce dernier et de 13 autres victimes sur le fichier d'une plateforme de trading de cryptomonnaies en faillite.

Encore une arnaque aux cryptomonnaies. Cette fois, il s'agit une escroquerie internationale menée depuis Israël ayant fait 14 victimes, la principale étant un habitant de Seine-et-Marne rapporte Le Parisien. Le Français a déposé plainte en juin dernier à la brigade de Château-Landon après avoir perdu au moins 300.000 euros. Il a été victime d'une arnaque "sophistiquée" réalisée par plusieurs membres, dont un quinquagénaire venant d'être condamné à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Fontainebleau, dont deux ans ferme.

Ici, les arnaqueurs ont facilement trouvé leur proie. Le nom des victimes figurait sur "un vieux fichier d’investisseurs d’une plateforme de trading qui a fait faillite", peut-on lire. Or, on sait bien qu'entre la plateforme Mt Gox qui a fait faillite en 2014 et plus récemment FTX, les procédures de remboursement sont longues et compliquées. Elles ne donnent par ailleurs aucune certitude de récupérer un jour ses cryptomonnaies bloquées sur une plateforme en faillite. C'est là que les arnaqueurs sont venus au secours des 14 victimes.

"Très haut rendement"

Ils leur ont proposé de récupérer "leurs fonds, soit moyennant une commission, soit en réinvestissant leurs mises de départ en cryptomonnaie", peut-on lire. Et pas dans n'importe quelle cryptomonnaie: une à "très haut rendement".

Pour gagner la confiance du Seine-et-Marnais, l'un des arnaqueurs s'est même fait passer pour Pierre Andurand, un trader français, promettant de lui faire gagner beaucoup d'argent. Et c'est là que la victime a été piégée: pour réaliser ces (fausses) belles opérations, la victime a dû fournir des documents confidentiels, dont une copie de sa carte d'identité, de son RIB et de sa carte bancaire. Des informations cruciales qui ont permis aux arnaqueurs de souscrire à 75.000 euros de crédits en son nom.

Ces derniers ont même réussi à installer un logiciel à distance, pour prendre le contrôle de l'ordinateur du Français et notamment de ses comptes bancaires, pour lui voler 225.000 euros.

"L’argent est aussitôt viré sur une plateforme de cryptomonnaie avant de rejoindre un circuit de blanchiment, toujours en cryptomonnaie. Selon un proche du dossier, des sommes colossales – plusieurs millions d’euros – auraient transité sur ce compte", souligne Le Parisien.

On ne le dira jamais assez : dans l'écosystème des cryptomonnaies comme dans le milieu financier traditionnel, quand c'est trop beau pour être vrai, mieux vaut se méfier.

Pauline Armandet