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Yuga Labs, la société à l'origine des "Bored Apes", présente le futur de ses collections de NFT

La dirigeante de la société, Nicole Muniz, a parlé de l'avenir de ses collections de NFT lors du Web Summit à Lisbonne.

Yuga Labs, l'une des sociétés les plus secrètes de l'univers des cryptos, a eu l'occasion jeudi de présenter sur la scène du Web Summit à Lisbonne le futur de ses collections de NFT, dont les fameux "Bored Apes", sans toutefois provoquer de réelle surprise.

La dirigeante de la société Nicole Muniz, issue du monde du marketing, était très attendue lors de cette grande conférence de la tech en Europe, pour expliquer ce que son entreprise pouvait bien apporter au monde.

Elle a commencé par projeter un court film d'animation sur le "Bored Ape Yacht Club" (ou BAYC), une collection de 10.000 images de "singes qui s'ennuient", et arborent chacun une expression et des accessoires différents.

Des collectionneurs d'actifs numériques, dont des célébrités comme Justin Bieber, Madonna ou Gwyneth Paltrow, ont dépensé des millions de dollars pour s'offrir ces images, qui se présentent sous la forme de jetons numériques appelés NFT.

Des échanges qui se sont écroulés

Malgré la chute de l'intérêt du public pour les NFT, dont les volumes d'échanges se sont effondrés de 97% entre janvier et septembre, selon Dune Analytics, la licorne Yuga Labs conserve une valorisation supérieure à 4 milliards de dollars et l'un de ses singes a changé récemment de propriétaire pour près de 450.000 dollars.

"Nous devons réfléchir à la manière dont nous pouvons aider à embarquer 100 millions de personnes de plus dans le web3", un terme censé signifier la révolution des usages d'internet grâce aux cryptomonnaies, a déclaré Nicole Muniz.

L'un des deux co-fondateurs de Yuga Labs, Greg Solano, était également censé faire une apparition lors de la conférence mais s'est décommandé à la dernière minute.

"Salut les singes de Lisbonne, je ne me sens pas très bien du tout et je dois renoncer à mon panel au Web Summit aujourd'hui", a-t-il twitté sous son pseudonyme Garga.eth.

"Potentiellement trompeur"

"Je suis heureux d'avoir pu rencontrer autant d'entre vous la nuit dernière", a-t-il ajouté, en référence aux rencontres bien réelles organisées par les fans dans plusieurs villes, dont Lisbonne, mercredi soir.

C'est d'ailleurs ce sentiment de faire partie d'une "communauté" dans la vraie vie qui aurait fait le succès du club, d'après Nicole Muniz.

"J'ai parlé à un singe hier soir et ils discutaient de leur participation à l'ApeFest", un festival organisé en juin à New York, a-t-elle évoqué sur scène. Les promesses du projet de Nicole Muniz ressemblent pourtant à celles de presque tous les autres projets de NFT.

Au-delà du sentiment de communauté, la dirigeante a évoqué un futur jeu vidéo massivement multi-joueur utilisant la blockchain, et envisagé un univers numérique où les NFT deviendraient d'une certaine façon une clé d'accès vers un monde magique.

"Vous pouvez les emmener où vous voulez, vous pouvez construire à partir d'eux et les monétiser", a-t-elle lancé, affirmant que le BAYC avait la singularité d'offrir aux propriétaires de NFT la propriété intellectuelle complète sur leur "singe".

Un rapport récent du site spécialisé Galaxy.com a cependant décrit l'accord de licence du BAYC comme "peu clair et potentiellement trompeur", et a jugé qu'il ne donnait pas de véritable droit juridique. Elle a enfin déclaré qu'elle souhaitait faciliter la compréhension du web 3 et l'accès à cet univers. Mais même le titre de la conférence ("Les NFT, les métavers et le chemin vers un web 3 Disney") est resté ambigu...

PA avec AFP