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La Française des Jeux entend se lancer dans les NFT

La patronne de la FDJ, Stéphane Pallez, souhaite mettre un pied dans le monde des NFT mais attend néanmoins que le cadre règlementaire soit plus clair.

La Française des Jeux (FDJ) espère lancer des jeux dans le métavers et émettre des NFT mais attend que le cadre réglementaire soit précisé par le régulateur du secteur des jeux d'argent, a annoncé jeudi sa patronne Stéphane Pallez.

Concernant la nouvelle génération d'internet, le Web3, "nous avons continué à développer de premières expériences dans la parcelle que nous avons achetée dans un métavers (monde immersif en 3D dans lequel chacun peut exister sous forme d'avatar, ndlr) géré par une entreprise qui s'appelle Sandbox", a-t-elle déclaré lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe.

Attente d'un cadre règlementaire

La FDJ a "investi dans un studio français spécialisé dans les jeux Web3, avec qui (elle a) initié la conception et le développement de nouvelles formes de jeux s'appuyant notamment sur des NFT" (des certificats d'authenticité numérique pour des contenus en ligne), a poursuivi sa patronne.

Le groupe n'a toutefois pas encore lancé de jeux dans l'attente de "la définition d'un cadre réglementaire qui n'existe pas aujourd'hui", a précisé Mme Pallez. "Mais nous nous sommes donné les moyens évidemment d'être en capacité de saisir ces opportunités d'innovation si les choses sont clarifiées", a-t-elle complété.

75 millions d'euros investis

Estimant que la FDJ se doit d'être "toujours au coeur de l'innovation", face à "un environnement complexe, parfois très mouvant, où l'innovation se développe parfois aux bornes de notre secteur", elle a jugé nécessaire "d'identifier les opportunités" offertes par celle-ci.

La FDJ a ainsi investi "75 millions d'euros ces dernières années" et noué "des partenariats avec la french tech et des solutions que nous intégrons progressivement dans les usages (…) au bénéfice de nos clients et de nos commerçants", a-t-elle illustré.

Des zones grises législatives à clarifier

L'Autorité nationale des jeux (ANJ), régulateur du secteur, réfléchit ces dernières semaines à une adaptation rapide de la législation pour faire entrer les nouvelles activités relatives au "Web3" dans le cadre de sa régulation des jeux d'argent.

En mars, elle a lancé des "échanges approfondis" avec l'entreprise Sorare, une jeune pousse française valorisée à 4,3 milliards de dollars, le collège de l'ANJ ayant exprimé des "doutes sérieux au regard de la législation sur les jeux d'argent" suscités par son offre de tournois de cartes.

PA avec AFP