L'industrie automobile se met aussi aux NFT

En difficulté, les constructeurs automobiles parient sur un secteur en pleine croissance. Objectif: exister auprès de la nouvelle génération.

Les indicateurs sont au rouge pour l'industrie automobile: ventes de voitures en baisse, difficultés à les fabriquer, pénurie de semi-conducteurs, inflation sur les matières premières, marché congestionné... Dans ce contexte morose, le secteur a décidé de miser sur la blockchain. Alfa Romeo a ainsi été la première marque à regrouper le suivi, les informations et les données de ses automobiles sur la blockchain. Mais certains constructeurs sont de plus en plus novateurs dans le domaine des NFT.

Alpine a été le premier à proposer un modèle exclusif, virtuel, la GTA Concept. Et désormais c’est Hyundai, le constructeur sud-coréen, qui s’y met, en collaboration avec MetaKongs, en proposant dès le mois prochain 30 NFT exclusifs exécutés en commun. Pour l’occasion on y retrouve la Hyundai Pony, un vieux modèle des années 70-80 très populaire aux Etats-Unis, qui fut la première voiture de la marque exportée mondialement.

Cela suit d’ailleurs la logique d’Hyundai qui se penche sur son passé en ce moment, avec un concept de voiture électrique inspiré de son vieux modèle Grandeur. Un vrai petit retour au source néo-rétro pour Hyundai. En attendant que le soleil s’éclaircisse un peu sur le marché de l'automobile classique, le constructeur se fait de la publicité sur ce secteur des NFT en pleine expansion, tout en commencant à tâter le terrain pour des initiatives plus importantes.

Pour rappel, un peu comme un livre numérique, la blockchain (ou chaîne de blocks) regroupe tous les blocs (transactions) d'un réseau, du plus ancien au plus récent. Les deux blockchains les plus connues étant bitcoin et ethereum. Les NFT (ou jetons non fongibles) sont des titres de propriété numérique, émis par une blockchain (principalement ethereum), et associé à un actif numérique (photo, vidéo, etc.).

Ces initiatives des groupes automobiles dans les NFT ne vont pas dans l’immédiat être un nouveau relais de croissance salvateur. Mais l'on observe un marché en train de naître, dynamique et créatif, sur lequel il va sans doute falloir être présent de manière croissante si le secteur veut continuer à exister, notamment auprès de la nouvelle génération.

Par Antoine Larigaudrie, édité par PA