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Le gendarme boursier espagnol enquête sur X pour des publicités frauduleuses sur les cryptos

Le réseau social encourt une amende d'au moins 5 millions d'euros pour les faits qui lui sont reprochés.

Le gendarme boursier espagnol (CNMV) a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête à l'encontre du réseau social X (ex Twitter), accusé de ne pas avoir respecté la réglementation encadrant la publicité sur les produits financiers comme les cryptomonnaies.

"Ces derniers jours, nous avons détecté sur le réseau social X des publicités promues par une société financière non autorisée", a déclaré le président de la CNMV, Rodrigo Buenaventura, lors d'un discours devant des acteurs économiques espagnols.

Ces publicités utilisaient "illégalement l'image de certains acteurs espagnols et copiaient le design et l'identité d'un média national pour tenter d'obtenir des données et de l'argent de la part des investisseurs", a-t-il précisé.

Nouvelle réglementation en Espagne

Selon une porte-parole de la CNMV, les publicités incriminées faisaient la promotion des cryptomonnaies. Le fait d'avoir relayé ces publicités contrevient à une réglementation adoptée en mars, obligeant les sites internet, les médias et les réseaux sociaux à prendre des mesures pour mieux encadrer la publicité de produits financiers, a rappelé Rodrigo Buenaventura.

En vertu de cette réglementation, les sites et plateformes internet ont "l'obligation légale de vérifier que les annonceurs ne figurent pas sur les liste des sociétés illégales" et qu'ils "disposent de l'autorisation pour proposer des services financiers", a-t-il détaillé.

"Je vous assure que nous allons exercer scrupuleusement tous nos pouvoirs de contrôle et de sanction", a-t-il prévenu, en rappelant que "la prolifération de ces tentatives de fraude" portait atteinte "à la confiance des investisseurs et à la réputation" du système financier espagnol.

Selon l'article encadrant la publicité des cryptomonnaies adopté en mars, X encourt une amende d'au moins 5 millions d'euros pour les faits qui lui sont reprochés.

Pauline Armandet avec AFP