Le géant des cryptos Coinbase se retire du marché japonais

Coinbase n'en finit plus d'annoncer des mauvaises nouvelles. Après le licenciement de 20% de ses salariés, le géant des cryptomonnaies a décidé de mettre fin à son activité au Japon. "En raison des conditions du marché, notre entreprise a pris la difficile décision de cesser ses activités au Japon et de procéder à un examen complet de ses activités dans le pays", annoncé Coinbase sur son blog ce mercredi. Tous ses clients auront la possibilité de retirer leurs avoirs en monnaie fiat et en cryptomonnaies jusqu'au 16 février.

"Les clients peuvent choisir de retirer leurs avoirs en crypto-monnaies vers tout autre fournisseur de services d'actifs virtuels, vers le portefeuille Coinbase ou vers tout autre portefeuille auto-hébergé de leur choix", précise la société.

Passé ce délai, les avoirs seront convertis en yen et transférés sur un compte de garantie du Bureau des affaires juridiques que les clients devront contacter pour récupérer leurs fonds. Coinbase n'a pas donné d'indications sur le nombre de clients concernés et sur la part de marché qu'il captait au sein du Japon.

Chiffre d'affaires réduit de moitié

La plateforme d'échanges de cryptos Coinbase traverse une mauvaise période depuis un certain temps. Elle a récemment prévenu ses investisseurs que son chiffre d'affaires ne sera pas au rendez-vous cette année. Son chiffre d'affaire de 7 milliards de dollars en 2021 devrait ainsi être réduit de moitié en 2022, en raison de l'hiver crypto.

Coinbase revendique aujourd'hui 8,5 millions d'utilisateurs actifs, contre 9 millions à la même période l'an dernier... Bien loin du record de 11,4 millions d'utilisateurs à fin décembre 2021, à une époque où les cryptomonnaies se portaient au mieux. Sa part de marché sur l'ensemble du marché crypto a également baissé, passant de 9,9% à 9,6%.

Les plateformes d'échanges semblent avoir du mal à tenir sur le marché japonais. Fin décembre, c'était la plateforme d'échanges Kraken qui avait annoncé devoir cesser ses opérations au Japon dès le 31 janvier, en raison des "conditions actuelles du marché au Japon, associées à un marché mondial de la crypto faible".

Pauline Armandet