Le géant des cryptos Binance de nouveau sous pression de la SEC
Binance n'est pas encore sorti d'affaire. Le 21 novembre, le géant des cryptomonnaies acceptait un accord avec le Département américain de la justice (DoJ) pour mettre fin à une enquête ouverte plusieurs années auparavant. Binance a accepté de verser deux amendes de 3,4 milliards de dollars et 968 millions à deux agences dépendant du Trésor américain.
De son côté, l'emblématique patron de Binance, Changpeng Zao ("CZ") a plaidé coupable et a été contraint de démissionner. Le milliardaire a été condamné à verser une amende pénale de 50 millions de dollars ainsi qu'une caution de 175 millions de dollars pour être libre. Alors que ce dernier n'a pas l'autorisation de quitter les États-Unis, sa peine de prison sera connue le 24 février 2024.
Plainte renforcée
Si la signature de cet accord a mis fin à une enquête précise, d'autres sont toujours en cours. En juin dernier, le gendarme boursier américain, la SEC, a assigné Binance en justice ainsi que son ancien patron, pour contournement de la réglementation. La SEC reproche notamment à Binance d'avoir permis à des résidents américains d'utiliser sa plateforme alors qu'elle n'était pas enregistrée auprès des autorités américaines.
Depuis l'accord passé mi-novembre entre Binance et le DoJ, il n'était pas clair si la SEC comptait poursuivre sa procédure à l'encontre de la bourse crypto. Ce vendredi, le gendarme boursier américain a déclaré que l'accord du 21 novembre permettra de renforcer sa plainte contre Binance.
La SEC a "fait valoir que le tribunal fédéral de Washington chargé de l'affaire devrait peser les aveux de Binance et de l'ancien directeur général de la société, Changpeng Zhao, dans le cadre du règlement du 21 novembre", précise Bloomberg.
Alors que la part de marché mondiale de Binance est passée de 70% en janvier dernier à 45% au mois de novembre, la bourse crypto pourra de nouveau traverser une période de turbulences.