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La nouvelle patronne de l'AMF, Marie-Anne Barbat-Layani, s'exprime sur les cryptomonnaies

Alors que le géant FTX a fait faillite, faisant perdre de l'argent à des millions d'utilisateurs, Marie-Anne Barbat-Layani a rappelé le rôle de l'Autorité des marchés financiers.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) doit être "plus accessible" au grand public, notamment pour les jeunes tentés par les nouveaux produits comme les cryptoactifs, a estimé mardi sa nouvelle présidente, Marie-Anne Barbat-Layani.

"adapter notre communication"

"Nous devons faire les efforts pour adapter notre action mais aussi notre communication aux besoins des épargnants et des investisseurs" et "nous attacher à être compréhensifs par tous", a souhaité Mme Barbat-Layani lors de sa première prise de parole publique depuis sa confirmation à la tête du gendarme des marchés financiers français.

Elle s'exprimait lors des "Entretiens de l'AMF", rendez-vous annuel de l'institution, dont les débats se sont concentrés sur l'accès des particuliers à la Bourse et des nouvelles méthodes de marketing.

"La finance ne doit jamais se satisfaire d'être un lieu d'experts", particulièrement quand "les experts tendent à être remis en cause, et par ceux qui ont le plus besoin d'en bénéficier", a-t-elle dit lors d'un discours d'une dizaine de minutes.

"Il y a un intérêt croissant des investisseurs pour des produits alternatifs" à la finance traditionnelle, comme les cryptoactifs, qui sont "promus par des circuits de publicités spécifiques, parfois par des influenceurs" et qui sont "accessibles sans limite de frontière ni de droit", a souligné Mme Barbat-Layani, après s'être réjouie de l'arrivée importante des jeunes en Bourse depuis 2020.

"Cela suscite de vraies questions en matière d'information, de protection des épargnants et de contrôle", a-t-elle continué, citant aussi comme point d'attention les "offres sans frais" lancées par de nouveaux courtiers en ligne.

En juillet, l'AMF avait annoncé une collaboration avec l'Autorité de la régulation professionnelle de la publicité (ARPP) pour surveiller les communications financières des influenceurs. Mais "il y a probablement besoin de renforcer notre action", a estimé la présidente de l'AMF.

PA avec AFP