L'ex-patron de Binance, CZ, n'a plus le droit de quitter les États-Unis jusqu'en février prochain

Le département américain de la Justice a contraint Changpeng Zao de rester aux États-Unis avant que sa condamnation ne soit prononcée, le 23 février. Ce dernier résidait aux Émirats arabes unis.

Le Département américain de la Justice (DoJ) n’a pas fini de mettre la pression à Binance. Le dernier dossier en date concerne le cas de son ancien patron, Changpeng Zao ("CZ"). Depuis qu'il a accepté de démissionner de son poste la semaine dernière, le DoJ l'a contraint de rester aux États-Unis avant que sa condamnation ne soit prononcée, le 23 février prochain. Ce dernier encourt une peine potentielle de 18 mois de prison.

Les autorités américaines considèrent en effet que son risque de "fuite" est aujourd’hui trop important. CZ s’était rendu aux États-Unis la semaine dernière dans le cadre de l’accord trouvé entre Binance et le DoJ après plusieurs années d’enquêtes à l’égard de la bourse crypto. Pour rappel, Binance a accepté de verser deux amendes de 3,4 milliards de dollars et 968 millions à deux agences dépendant du Trésor américain. De son côté, "CZ", son diminutif, a accepté de plaider coupable de violation des lois américaines contre le blanchiment, acceptant de démissionner. Le milliardaire a été condamné à verser une amende pénale de 50 millions de dollars ainsi qu'une caution de 175 millions de dollars pour être libre.

La semaine dernière, l’avocat de CZ avait fait valoir que son client, citoyen non américain et titulaire d’un passeport des Émirats arabes Unis et du Canada, ne représentait aucun risque de fuite et pouvait rester proche de sa famille. "Les sanctions qui lui seront imposées au moment du prononcé de la peine lui paraîtront sans doute importantes, et cela pèse en faveur des restrictions raisonnables proposées par les États-Unis", a déclaré le DoJ. Agé de 46 ans, CZ réside depuis plusieurs années aux Émirats arabes unis avec sa compagne et ses trois enfants.

Pauline Armandet