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Un développeur présumé de Tornado Cash a été arrêté à Amsterdam

La semaine dernière, le service de mixage de cryptomonnaie Tornado Cash a été placé sur liste noire des Etats-Unis, accusé d'avoir permis le blanchiment de fonds en cryptomonnaies.

Nouveau rebondissement dans l'affaire Tornado Cash. La police néerlandaise a déclaré vendredi avoir arrêté un développeur présumé de Tornado Cash, un service de mélangeur de crypto-monnaies sanctionné par Washington pour blanchiment de fonds volés notamment par des pirates informatiques nord-coréens.

L'homme de 29 ans a été arrêté mercredi à Amsterdam et devrait comparaître devant un juge d'instruction vendredi, a indiqué le service néerlandais d'enquête sur la criminalité financière et fiscale (FIOD).

"Nous soupçonnons un développeur (...) de Tornado Cash d'être impliqué dans la dissimulation et le blanchiment de flux d'argent criminel à grande échelle en mélangeant des cryptomonnaies", a déclaré le FIOD sur Twitter. "D'autres arrestations ne sont pas exclues".

Un milliard de dollars de crypto-monnaies d'origine criminelle

La police néerlandaise a précisé qu'elle enquêtait depuis juin 2022 sur Tornado Cash, soupçonné d'avoir blanchi pour au moins un milliard de dollars de crypto-monnaies d'origine criminelle, sur un chiffre d'affaires total de 7 milliards de dollars, précise-t-elle.

"Il s'agissait notamment de fonds volés par des pirates informatiques que l'on estime associés à la Corée du Nord", a-t-elle précisé.

Tornado Cash est l'un des principaux mélangeurs, également connus sous le nom de tumblers, qui aident les gens à dissimuler les mouvements de leurs crypto-monnaies comme le bitcoin et l'ethereum en les mélangeant aux transferts effectués par d'autres utilisateurs.

Le Trésor américain a imposé lundi des sanctions à Tornado Cash. Selon les autorités US, ce type de services n'est pas illégal en soi mais est fréquemment utilisé pour déplacer des fonds illicites.

Roman Semenov, le fondateur russe de Tornado Cash, a laissé entendre dans une déclaration sur Twitter lundi que sa société ne pouvait pas contrôler l'utilisation que les utilisateurs font de son service.

PA avec AFP