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Une famille azuréenne accuse l'employé d'un Ehpad d'avoir violé leur mère de 93 ans et dénonce des pressions de l'établissement

Une famille azuréenne accuse un employé d'Ehpad d'avoir violé leur mère, la direction les menacerait de ne plus prendre en charge la résidente. Après le dépôt de plainte, fille et nièce expliquent que tout a été fait pour leur rendre la vie infernale.

"C'est un rouleau compresseur", "ils sont capables de tout". Clara* et Julie*, qui ont tenu à rester anonymes, sont la fille et la nièce d'une femme de 93 ans logée dans un Ehpad des Alpes-Maritimes.

Elles accusent un veilleur de nuit de l'établissement d'avoir violé et agressé sexuellement la nonagénaire. Une plainte a été déposée en octobre 2022. Depuis, l'homme travaille toujours dans l'établissement et l'Ehpad menacerait de ne plus prendre en charge la résidente. Les visites de la famille ont aussi été limitées.

Un droit de retrait

"L'établissement demande que ma mère change d'établissement. Le personnel a tout à coup décidé de faire valoir un droit de retrait, retrace Clara. C'était ça ou elle partait dans un autre établissement du même groupe, soit ils arrêtaient les soins".

Depuis, fille et nièce se battent pour que la résidente reste dans cet Ehpad, la déplacer pourrait gravement nuire à sa santé selon une psychologue. Elles affirment subir un acharnement de la part de l'établissement, une seule visite par semaine leur a été accordée.

"L'horaire qui a été choisi, c'est de 15h30 à 16h30, le jeudi après-midi. Ce qui veut dire que toutes les personnes de la famille qui travaillent ne peuvent plus y aller", regrette Clara.

Et d'ajouter: "Nous n'avons pas pu souhaiter la fête des mères. Pas plus que son anniversaire puisque ça ne tombe pas un jeudi".

Le défenseur des droits saisi

Depuis le mois de septembre, leur proche tousse. Mais l'Ehpad ne leur donne pas d'informations sur son état de santé. "Je pars, ma mère va mal et pendant une semaine, je n'ai pas de nouvelles", illustre Clara.

"À 93 ans, on sait très bien que ça dégringole de jour en jour. Ça veut dire qu'à un moment ou à un autre, elle va partir toute seule", suppute Julie.

Les deux membres de la famille sont aujourd'hui totalement démunies. Elles ont saisi le défenseur des droits, dans un ultime recours.

*Les prénoms ont été modifiés.

Gaël Camba avec Nolwenn Autret