Sur la Côte d'Azur, les vols à l'étalage se multiplient face à l'inflation

En un an, les vols à l'étalage ont augmenté de 48% dans les supermarchés des Alpes-Maritimes.

Une hausse 14% sur un an. Dans toute la France, les vols à l'étalage se multiplient. Un phénomène qui touche particulièrement la Côte d'Azur en raison des articles exposés en extérieur comme les maillots de bain ou les tongs.

"Il y a pas mal de gens qui tentent, alors qu'avant, ils n'auraient pas osé voler quelque chose. Là par manque de moyens, ils se disent 'bon allez, si ça je peux le gratter, c'est pas mal'", assure Laurence Poncelet, gérante de "La chaise bleue" à Nice.

Mais Laurence se montre toute aussi vigilante sur l'intérieur de sa boutique. Au fil des années, elle a appris à repérer les voleurs grâce à leur "attitude".

"Vous n'avez pas la même lorsque que vous voulez choisir un produit puis après le passer en caisse. Si vous voulez le voler, vous allez regarder un peu plus partout, si on vous observe. Il y a des attitudes qui font qu'on sent que quelque chose va se passer", explique la gérante.

Des vols qui se multiplient avec l'inflation

Les commerçants ne sont pas les seuls à être touchés par cette hausse des vols à l'étalage. Dans les supermarchés, ils ont augmenté de 48% par rapport à l'année dernière dans les Alpes-Maritimes.

"Les gens ont besoin de se nourrir, mais le reste ne suit pas. Les salaires, les retraites ne suivent pas, rien ne suit", assure une habitante au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Une autre se dit, elle, "choquée que des gens soient obligés de voler pour manger".

Mais malgré ces constatations, ces vols à l'étalage ne donnent majoritairement pas lieu à des plaintes en raison d'un manque de temps et de condamnation pour les voleurs. Pourtant, ces derniers risquent jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

Arthur Descudet avec Thibault Nadal