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Procès de l'attentat de Nice: la cour ordonne la restitution des organes prélevés sur les victimes

Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert le lundi 5 septembre devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert le lundi 5 septembre devant la cour d'assises spéciale de Paris. - Thomas Samson

Au total, 173 organes avaient été prélevés sur 14 corps. Les familles des victimes n'avaient pas été prévenues de ces prélèvements.

Alors que les plaidoiries des avocats des parties civiles ont débuté ce mercredi au procès de l'attentat de Nice, le président de la cour d'assises a annoncé ce jeudi accorder cinq demandes de restitution d'organes prélevés sur les victimes.

La cour a ordonné la levée des scellés constitués de ces prélèvements. Elle demande également la restitution des prélèvements à des entreprises de pompes funèbres ou autres organisations, pour inhumation selon le souhait des familles.

173 organes prélevés sur 14 corps

Une demande de restitution avait notamment été formulée par Sylvain Solioz, le père de l'une des victimes.

La question du prélèvement des organes avait fait polémique au sein des parties civiles et familles des victimes. Au total, 173 organes avaient été prélevés sur 14 corps autopsiés, dont quatre enfants.

"Il y a plusieurs victimes, dont des enfants, dont on s'est aperçu a posteriori et après leur inhumation, sans que les familles aient été averties, qu'elles avaient été dépouillées de leurs organes, que lors de l'autopsie des prélèvements avaient été effectués", avait expliqué Me Virginie Le Roy, avocate de l'association "Promenade des Anges".

Un procédé qui n'était pas justifié pour François Molins, l'ancien procureur de la République de Paris. Ce dernier avait reconnu un "manque de vigilance" et avait expliqué lors de 2h30 de prise de parole lors du procès que "si c'était à refaire, il n'y aurait eu aucun" prélèvement d'organes.

"On ordonne une autopsie parce qu’on en a besoin pour établir objectivement et scientifiquement les causes d'un décès, pas pour faire de la peine", avait-il ajouté.

Arthur Descudet avec L.R.