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Prières dans des écoles à Nice: pour Christian Estrosi, "le séparatisme est clairement à l'œuvre"

Pour le maire de Nice, il ne peut pas s'agir de cas indépendants les uns des autres. L'édile voit dans ces faits une "instrumentalisation".

Des faits "extrêmement graves" pour le maire de Nice. Christian Estrosi a dénoncé ce jeudi des "prières musulmanes par des enfants de CM1 et CM2" et des "minutes de silence organisées en mémoire du prophète Mahomet" dans des établissements scolaires niçois.

Des faits qui se sont déroulés à la fin du mois de mai et début juin dans au moins trois écoles distinctes.

Invité de Bonsoir la Côte d'Azur ce vendredi, l'édile a expliqué "ne pas pouvoir rester sans réaction" face à ces événements. Il en appelle à l'État pour prendre en main la situation. "J'ai aussitôt contacté, à la fois le ministre de l'Intérieur et des Cultes, la Première ministre et le ministre de l'Éducation nationale avec lequel je me suis entretenu en lui demandant d'agir immédiatement, avec la plus grande fermeté", a-t-il déclaré.

"La laïcité, c'est à l'école et dans l'espace public. C'est le bien le plus précieux que nous ayons en République. Il n'est pas acceptable que dans un sanctuaire comme l'école de la République, cette laïcité puisse être remise en cause", a-t-il soutenu.

"Des parents forcément complices"

La simultanéité des faits, qui se sont déroulés dans des établissements scolaires qui se trouvent sur différents territoires de la ville, fait craindre une manipulation à Christian Estrosi. "Je suis convaincu que tout cela est largement instrumentalisé", lance-t-il sur BFM Nice Côte d'Azur.

"Le séparatisme est clairement à l'œuvre dans notre pays aujourd'hui. Il l'était déjà il y a quelques années, nous avions senti que les règles de la laïcité n'étaient plus respectées depuis quelque temps", continue l'édile.

Et d'ajouter: "Là, je redoute une montée en puissance dans notre pays, qui exige une plus grande fermeté et la plus grande des réactions de la part de l'État."

Le maire de Nice soupçonne la présence d'"une filière qui instrumentalise tout ça, et qu'il faut absolument identifier pour y mettre un terme".

"Il y a des parents qui sont forcément complices. Il y a, sans doute, derrière, des meneurs qui sont complices. Ça ne m'étonnerait pas que dans les prochains jours, on voit ces choses se propager dans d'autres écoles sur le territoire national", a-t-il abondé.

Selon le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, les parents des élèves concernés ont été convoqués. Les enfants se sont quant à eux vus "rappelés aux obligations relatives à la neutralité religieuse".

S.Bo