Présidence de LR: Jean Leonetti apporte son soutien à Éric Ciotti malgré leurs divergences

Si le maire d'Antibes ne partage pas toutes les convictions du député des Alpes-Maritimes, il estime néanmoins que ce dernier est le plus apte à rassembler sa famille politique.

Qui va succéder à Christian Jacob à la tête des Républicains (LR)? Si l'élection ne se tiendra que les 3 et 4 décembre prochains, Jean Leonetti a déjà fait son choix. Invité de BFM Nice Côte d'Azur ce lundi soir, le maire d'Antibes a annoncé ce lundi soir apporter son soutien à Éric Ciotti.

"D'abord parce que j'ai beaucoup travaillé avec lui quand il était au conseil départemental. C'est un homme qui est constant et loyal, et qui a toujours aidé l'ensemble du territoire", justifie l'élu.

L'intéressé ne minore pas pour autant ses divergences avec l'actuel député des Alpes-Maritimes, qui défend une ligne politique bien plus ancrée à droite que la sienne.

Droits des femmes et écologie: les "nouveaux chantiers"

"Personne n'ignore que je n'ai pas tout à fait la même sensibilité qu'Éric Ciotti, qu'on n'utilise pas les mêmes mots, qu'on n'a même pas les mêmes thématiques. Mais un parti comme Les Républicains, c'est un parti de rassemblement", plaide Jean Leonetti. (...) Nous avons besoin comme principale thématique d'un retour de l'autorité."

Conscient de défendre des convictions minoritaires au sein de LR, le maire d'Antibes se dit néanmoins convaincu qu'Éric Ciotti "est un homme qui sera capable d'ouvrir des chantiers nouveaux: le droit des femmes, l'écologie, l'éducation..." et qu'"il peut être un artisan fort pour rebâtir sur des bases solides le parti Les Républicains".

Quid de la candidature de Virginie Calmels?

Dans la course à la présidence de LR, le député des Alpes-Maritimes fera-t-il face à Virginie Calmels? L'ex-numéro 2 du parti a bien déposé sa candidature, mais cette dernière a été rejetée par la Haute autorité des Républicains, comme révélé par LCI. En cause: un renouvellement de sa cotisation trop tardif.

Un argument que fustige la principale intéressée, laquelle affirme avoir "bien conscience que (son) profil de femme cheffe d'entreprise qui ne vit pas de la politique dérange" et que sa candidature "(vient) bousculer un scénario bien huilé écrit d'avance".

Jean Leonetti ne partage pas ce sentiment. Il affirme que Virginie Calmels "ne dérange personne", mais qu'"on ne va pas tordre le cou à nos statuts pour qu'elle puisse être candidate". "On ne peut pas s'absenter du parti pendant des années et puis ensuite revenir, dire que je ne cotise pas et je cotise au dernier moment pour être candidat à la présidence", tacle-t-il encore.

Leonetti favorable à une candidature Wauquiez en 2027

Le nom des autres adversaires à venir d'Éric Ciotti reste également incertain à cette heure. Annie Gennevard, présidente par intérim, ne semble pas exclure cette possibilité, au même titre qu'Aurélien Pradié, François-Xavier Bellamy, voire même Michel Barnier.

Laurent Wauquiez, lui, a annoncé qu'il n'en serait pas. Même si le début du second quinquennat d'Emmanuel Macron ne fait que commencer, on prête déjà à l'actuel président de la région Auvergne-Rhône-Alpes des velléités nationales pour 2027.

S'il venait à officialiser sa candidature dans les années à venir, il pourrait compter sur le soutien de Jean Leonetti. Ce dernier l'assure, Laurent Wauquiez est "le meilleur candidat pour Les Républicains".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions