Plan loup: les présidents des départements alpins dénoncent "de grandes imprécisions et insuffisances"

Six présidents de départements alpins ont réagi ce jeudi suite à l'annonce du nouveau "plan loup" pour les années 2024-2029.

Ils jugent les mesures insuffisantes. Après l'annonce du nouveau "plan loup" pour les années 2024-2029, six présidents de départements alpins réagissent.

Eliane Barreille, présidente des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Marie Bernard, président des Hautes-Alpes, Charles-Ange Ginesy, président Alpes-Maritimes, Marie-Pierre Mouton, présidente de la Drôme, Jean-Pierre Barbier, président de l’Isère et Hervé Gaymard, président de la Savoie, ont remis à Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, une lettre co-signée, lors de sa visite dans les Alpes-de-Haute-Provence ce jeudi.

Ils listent au ministre de l'Agriculture "un certain nombre de remarques et recommandations". Selon eux, "la démarche de gestion de ce dossier souffre encore de grandes imprécisions et insuffisances concernant le calendrier de mise en œuvre des mesures de régulation renforcée".

Deux mesures dans le viseur

Deux mesures sont dans leur viseur: celle consistant à engager la procédure de révision du statut du loup, qui passerait d'espèce strictement protégée à espèce protégée. D'après eux, elle est "décisive pour la résolution de cette crise" et "doit faire l’objet d’un traitement en urgence et prioritaire à l’échelle européenne, puis nationale".

Le second point sur lequel les présidents de départements réagissent concerne le taux de prélèvement. Pour les élus, il doit "être significativement augmenté (et non pas de 1 ou 2 %) dès la mise en œuvre du nouveau "plan loup", sans attendre la révision évoquée ci-dessus et en application du principe de "flexibilité cher au ministre Fesneau".

Les élus départementaux concluent: "Il n’est pas envisageable, ni acceptable de faire attendre les éleveurs encore deux ou trois années supplémentaires pour organiser une régulation efficace de la population lupine indispensable à la préservation du pastoralisme!"

Nolwenn Autret