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Pistes, financement, commerces: les atouts d'Isola 2000 pour accueillir des épreuves des JO d'hiver 2030

La station d'Isola 2000 (illustration).

La station d'Isola 2000 (illustration). - BFM Nice Côte d'Azur

Les Alpes françaises sont désormais seules en lice pour organiser l'événement. Le projet, qui assure se baser sur 95% de sites existants, inclut notamment la station maralpine. Cette dernière est prête, selon la maire d'Isola.

Isola 2000 accueillera-t-elle des épreuves des Jeux olympiques d'hiver 2030? "C'est vraiment un rêve pour tout le monde", assure en tout cas Mylène Agnelli, la maire Les Républicains (LR) d'Isola.

Alors que la candidature des Alpes françaises à l'organisation de l'événement a franchi un pas important en entrant seule en "dialogue ciblé" avec le Comité international olympique (CIO), qui désignera l'hôte l'an prochain, la station maralpine pourrait être mise à l'honneur, en accueillant le ski-cross et le snowboardcross.

Une hypothèse qui enchante Mylène Agnelli. Invitée de BFM Nice Côte d'Azur ce jeudi 30 novembre, l'édile assure que sa station est prête à accueillir athlètes et visiteurs.

"Ce ne sont pas de gros travaux"

La première question qui se pose est celle des infrastructures. Selon l'édile, les membres de la Fédération de ski "ont identifié une piste qui correspondrait parfaitement au dénivelé" pour les épreuves concernées. Cette piste, "qui arriverait en centre de station", est située "sur le secteur de Belvédère".

Pour les structures accueillant des spectateurs, "les permis sont déjà déposés". "On a besoin de ces projets immobiliers pour le développement d'Isola 2000. Ils seront utiles aux JO, mais également avant et après", assure l'élue.

Pour autant, prolonge-t-elle, "ce ne sont pas de gros travaux". "C'est une piste qui existe, avec une remontée qui existe. Ce sont quelques travaux de terrassement et pour les dameurs", explique-t-elle, dans la lignée du projet olympique, qui assure s'appuyer sur 95% de sites existants.

"On avait besoin de plus de lits touristiques, donc ça va être construit, pas spécifiquement pour les Jeux olympiques, mais parce qu'on en a besoin", martèle Mylène Agnelli.

Quid des commerces? "Quand il y a de nouveau projets immobiliers, il y aura sans doute de nouveaux commerces aussi", répond l'édile.

Les coûts des travaux seront partagés

Si l'accès à la station est parfois difficile, avec une route enneigée, Mylène Agnelli affirme que cela n'entravera pas l'organisation des Jeux.

"Il y a déjà eu d'énormes améliorations. Il y a deux artificiers en permanence sur Isola 2000. On a la chance d'avoir très souvent beaucoup de neige, qui tombe parfois sur la route. (...) Peut-être qu'il faudra rajouter des paravalanches, (...) mais cette route est déjà largement sécurisée", souligne-t-elle.

S'agissant du financement, les travaux seront pris en charge "par le syndicat mixte", qui regroupe métropole et département, mais aussi par le CIO et par la commune, dans une proportion qui reste à déterminer.

Enfin, alors que de nombreuses voix s'élèvent contre ce qu'elles décrivent comme une aberration écologique, Mylène Agnelli balaye les critiques. À Isola 2000, "il n'y a pas d'impact négatif sur l'environnement", selon elle, "car c'est une piste qui existe déjà".

Avant de voir des épreuves olympiques à Isola 2000, il faudra encore patienter, car la procédure du CIO n'est pas terminée. Les Alpes françaises voient désormais se profiler plusieurs mois d'évaluation détaillée de leur dossier, de la carte des sites à l'héritage prévu, en passant par l'impact environnemental, le financement et le soutien politique.

Fanny Rocher