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"On ne bougera pas d'ici": malgré la décision de justice, le cirque Zavatta décidé à rester à Nice

Le cirque Zavatta, à Nice.

Le cirque Zavatta, à Nice. - BFM Nice Côte d'Azur

Le tribunal a ordonné l'expulsion ce vendredi des circassiens, installés illégalement sur un terrain de la métropole.

Le bras de fer se poursuit. La justice a ordonné ce vendredi l'expulsion du cirque Zavatta, installé illégalement à Nice lundi 27 février dernier. Les circassiens sont sommés de quitter les lieux avant ce samedi 19 heures.

Si nécessaire, les forces de l'ordre pourront intervenir, a décidé le tribunal judiciaire de Nice. Une mesure visiblement peu dissuasive pour Franck Muller, alias John Zavatta, qui assure qu'il ne se pliera pas à la décision de justice.

"Pour nous, le spectacle continue. On va assurer notre représentation de ce samedi et certainement celle de dimanche", a-t-il affirmé.

"On ira sur un autre terrain de la ville"

Les circassiens exigent qu'une solution leur soit proposée afin qu'ils puissent s'installer ailleurs dans la commune. Mais la municipalité se refuse à accueillir un cirque qui exploite des animaux sauvages.

"On ne bougera pas d'ici tant qu'on n'aura pas de solution de repli. J'ai une réunion lundi à la préfecture pour essayer de trouver des solutions mais d'ici là, on restera sur ce terrain", a déclaré Franck Muller.

"S'ils nous délogent, on ira sur un autre terrain de la ville de Nice, nous les avons déjà repérés, et alors on repartira sur de nouvelles procédures, ça ne s'arrêtera pas", a-t-il ajouté.

Opération escargot le 7 mars

Avant même la décision du tribunal, les membres du cirque Zavatta avaient annoncé par voie de communiqué ce vendredi matin le dépôt d'un préavis de manifestation pour le mardi 7 mars. Cette journée sera également celle d'une mobilisation contre la réforme des retraites. Il s'agira d'"opérations escargots simultanées" menées à partir de 8 heures, et reconductibles.

"Avec la manifestation de mardi, ils vont comprendre que nous sommes déterminés à nous faire entendre. On n'est pas partis ! Et je compte bien continuer à défendre mon droit de travailler, et à combattre les abus de pouvoir du maire de Nice", a assuré Franck Muller.

"On ne les lâchera pas"

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a lui aussi réagi après l'annonce du tribunal judiciaire. S'il s'est dit "satisfait", il a également tenu à assurer le cirque Zavatta de sa détermination à faire appliquer la décision:

"On ne les lâchera pas, je compte bien m'assurer qu'ils soient escortés en dehors de la ville et qu'ils ne soient plus sur ce terrain public demain (ce samedi) à 19h".

"Je suis ravi également que l'on nous accorde le soutien de la force publique J'ai d'ailleurs demandé au préfet que toutes les mesures nécessaires soient prises s'ils opposent toute forme de résistance, s'ils se montrent agressifs. Mais j'espère qu'ils pourront être évacués dans le calme", a renchéri l'édile.

Sarah Boumghar